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Arrêt des opérations maliennes pour Barkhane et Takuba : “Le Mali, c’est fini”

À la une de la presse, ce mercredi 16 février, le mini-sommet organisé aujourd’hui à l’Élysée, pour acter la fin des opérations Barkhane et Takuba au Mali. La mise sous tutelle de la justice tunisienne par le président Kaïs Saïed. Le bras de fer engagé entre les magistrats et le gouvernement polonais. La “disgrâce” du prince Andrew, vilipendé pour l’arrangement financier conclu avec Virginia Giuffre, qui l’accuse de viol alors qu’elle était mineure. Et un but magnifique signé Kylian Mbappé.

À la une de la presse, le mini-sommet organisé ce soir à l’Élysée, où Emmanuel Macron recevra plusieurs dirigeants africains et européens, pour acter la fin des opérations Barkhane et Takuba au Mali.

“Le Mali, c’est fini” : L’Opinion précise que “tous les détails de ce désengagement n’ont pas encore été fixés mais (que) la décision politique est prise”. Pour le journal, “Le piège s’est refermé. La France n’a pas d’autre solution que de quitter le Mali avec un sentiment d’échec que les éléments de langage ne parviendront pas à masquer”. Et le dessin de Kak montre Emmanuel Macron tournant le dos au nouvel homme fort du Mali, le putschiste Assimi Goïta – qui n’a pas été convié à ce sommet, et auquel la candidate à la présidentielle Christiane Taubira propose d’organiser “une petite primaire populaire”.

“La France abandonne le Mali aux jihadistes et aux mercenaires de Poutine” : au Royaume-Uni, qui a envoyé des soldats dans le cadre de la Minusma, la mission de l’ONU, la décision française passe mal. “Les troupes britanniques déployées dans ce qui est déjà considéré comme la mission de maintien de la paix la plus dangereuse au monde seront ainsi plus exposées aux attaques jihadistes”, critique The Times.

Après des mois d’escalade verbale entre Paris et Bamako, ce retrait annoncé n’est pas une surprise. “Il ne fallait pas être un bookmaker politique exceptionnel pour voir arriver la rupture entre les deux partenaires historiques” : Wakat Sera annonce le “redéploiement et la réorganisation” de Barkhane et de Takuba au Sahel. “Quand quelqu’un laisse, quelqu’un prend”, philosophe le site burkinabé, en faisant état de “la demande très forte” des États de la région pour reprendre cette opération Barkhane “dont le Mali ne veut plus”. Wakat Sera note au passage qu’Emmanuel Macron a pris soin, cette fois, de convier le président du Conseil de l’UE et le chef de la diplomatie européenne, “pour ne plus aller au front tout seul”.

Le président français est confronté à la crise malienne, mais également au risque de conflit armé en Ukraine : pour Le Temps, cette “situation géopolitique” exige qu’Emmanuel Macron “clarifie les choses”, en officialisant enfin sa candidature à la présidentielle. “Croire que Joe Biden, Vladimir Poutine, le président ukrainien, la junte militaire malienne… ou les dirigeants des pays européens n’ont pas anticipé sa candidature prochaine, et la fragilité qui va en découler, est une illusion”, prévient le journal suisse, qui estime que “les 48 millions d’électeurs français ont (aussi) le droit de savoir si le chef des armées, susceptible d’ordonner le retrait de l’opération Barkhane, va demain solliciter leurs votes”.

Lui n’a sollicité personne. En Tunisie, le président Kaïs Saïed a décidé, par décret, de diriger le Conseil supérieur de la magistrature provisoire qu’il a lui-même mis en place. Après avoir dissous l’organe garantissant l’indépendance de la justice, le chef de l’État a créé un CSM inféodé à sa personne. Une décision dénoncée par une partie des magistrats, dont la mobilisation aurait toutefois échoué, d’après Le Temps, qui voit dans cet échec le résultat de la capacité de Kaïs Saïed à “jouer des divisions”. Si le quotidien se demande “où va la Tunisie”, le site Business News, lui, n’a aucun doute sur les intentions de Kaïs Saïed, dont le recours, en juillet 2021, à l’article 80 de la Constitution, qui lui avait permis, entre autres, de geler les travaux du parlement, aurait annoncé d’emblée la couleur – l’article 80 faisant du président “un Dieu tout puissant évoluant dans son propre univers, en modifiant les règles à sa guise”. “Si vous aviez un doute sur l’ampleur des pouvoirs que ce dieu-président veut s’accaparer. Si vous préfériez faire l’autruche, il est temps d’arrêter”.

En Pologne, les magistrats persistent à appliquer les règles européennes, au risque de se faire suspendre par le gouvernement nationaliste. Alors que la Cour de justice européenne devrait lever aujourd’hui le dernier obstacle qui empêchait la Commission de prélever dans les subventions dues à la Pologne et à la Hongrie, en raison de leur non-respect de l’État de droit. Libération raconte comment les magistrats polonais tentent de résister au PiS, le parti nationaliste au pouvoir, malgré les sanctions disciplinaires très lourdes qu’ils encourent, jusqu’à être relevés de leurs fonctions ou privés de leur immunité judiciaire.

À la rubrique justice, toujours, dans un tout autre registre, un accord à l’amiable a finalement été conclu entre le prince Andrew et Virginia Giuffre, qui l’accuse d’agressions sexuelles en 2001, alors qu’elle était mineure. L’épilogue de cette affaire, qui avait éclaté au grand jour lors du scandale Jeffrey Epstein, est à la une de toute la presse britannique, qui fait état d’un accord financier qui pourrait atteindre entre 10 et 12 millions de livres. Un arrangement “honteux” pour la plupart des quotidiens outre-Manche : “His final disgrace” (“Sa disgrâce finale”), titre The Sun, tandis que The Daily Mail évoque “une humiliation à 10 millions de livres”. Les éditos de la presse britannique et américaine sont au diapason. “Il est déprimant de constater avec quelle fréquence la richesse est utilisée pour obscurcir la vérité’, regrette The Washington Post. De son côté, The Guardian estime que “la stupidité et l’arrogance” du prince Andrew lui ont coûté “tout ce qu’il avait”, et que cet arrangement va “constituer une tache sur sa réputation et celle de la monarchie”.

On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous dire à demain sans jeter un cil à L’Équipe, qui salue la prestation de Kylian Mbappé lors des huitièmes de finale aller de la Ligue des champions lors du match PSG/Real Madrid. Le jeune prodige a finalement surgi, dans les toutes dernières secondes, pour offrir la victoire aux Parisiens, après le penalty loupé de son camarade Lionel Messi. D’où le jeu de mots de L’Équipe : “Mais si, c’est encore lui !” Et la presse espagnole est elle-même obligée de s’incliner : “Que bueno es Mbappé !” (“Que Mbappé est bon !”), titre le quotidien sportif madrilène Marca en citant la réaction du joueur convoité par les plus grands clubs européens, dont le Real Madrid : “Je joue pour le PSG. Et je suis très heureux”.

Source: france24

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