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Arrêt de l’orpaillage par dragage : APRÈS LA CAROTTE, LE BÂTON

La lutte enclenchée par le gouvernement du Mali contre l’exploitation d’or par dragage sur nos cours d’eau s’intensifie. En effet, suite à l’arrestation de quatre personnes et à la saisie d’équipements utilisés dans cette activité pour non respect de l’arrêté interministériel n°2019-1344/MMP-MEADD-MATD-MSPC-SG du 15 mai 2019 portant suspension pour 12 mois (à compter du 15 mai 2019) des activités d’exploitation d’or par dragage sur nos cours d’eau, la ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Ba, à la tête d’une forte délégation, s’est rendue dimanche dernier à Baguinéda, sur la berge du fleuve Niger.


Il s’agissait pour la patronne des mines, en se rendant dans cette localité, de s’assurer de l’application dudit arrêté, en attendant la relecture du code minier qui va l’interdire complètement. Mme Lelenta Hawa Baba Ba entendait aussi solliciter le soutien des autorités locales et des populations pour y mettre fin. Sur place, le constat semblait satisfaisant. Les activités de dragage sur ce site où pullulaient des machines, étaient arrêtées. Des dragues étaient abandonnées le long de la rivière. La couleur de l’eau qui avait changé, est revenue à la normale. A la gendarmerie de Baguinéda, la délégation ministérielle a pu constater la saisie d’équipements de dragage et des véhicules qui les transportaient. Quatre personnes ont aussi été arrêtées et transférées à la brigade fluviale de Bamako, selon le commandant de brigade, Sous-lieutenant, Hamidou Touré.
Implication accrue des forces de l’ordre. Une situation à laquelle la ministre des Mines et du Pétrole n’a pas été insensible. «Je suis heureuse. Je vois que la gendarmerie a fait du bon travail, ici. Ils (les gendarmes) ont arrêté les activités. Les machines sont à l’arrêt. L’administration se chargera de leur débarrasser de ses équipements», s’est-elle réjouie. Satisfaite de cette collaboration, Mme Lelenta Hawa Baba Ba a sollicité une aide accrue de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile pour donner des instructions fermes à ses agents, afin de pouvoir éradiquer complètement cette activité qui est devenue une menace pour les Maliens et leur environnement.
D’où la nécessité d’un suivi permanent et efficace pour une mise en œuvre effective dudit arrêté. A ce propos, elle a annoncé la mise en place d’une commission de suivi au sein de l’administration minière. Toutefois, la réussite de ces opérations est impossible sans le soutien des forces de l’ordre, a insisté la ministre des Mines. Avant de préciser que les missions conjointes vont continuer à l’intérieur du pays sur les deux cours d’eau, à savoir la Faguibine au niveau de Kéniéba, le fleuve Bagoé et le Sankarani.
En attendant, les activités traditionnelles ont repris sur des fleuves qui ont été débarrassés des dragues, comme en témoigne Lassina Kontao. Interrogé sur place, ce pêcheur reconnaît que le fleuve est de nouveau calme, après le départ des dragues. Celles-ci, selon lui, faisaient beaucoup de bruit. rendant ainsi difficile, voire impossibles toute activité de pêche.
Amadou
GUÉGUÉRÉ

Source: L’ Essor- Mali

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