« Cela fait quelques moments que la ville de Kati était confrontée à des faits criminels. En date du mois d’août dernier, des assassins sont allés tuer un certain Alassane Koné jusque dans son domicile sis à Tominikoro, un quartier de Kati. Le défunt a été égorgé avant la fuite des assassins avec le sang », explique le commissaire. Pour ainsi traquer les auteurs, des enquêtes ont été alors ouvertes par les éléments de police du 1er Arrondissement de Kati, ajoute-t-il. La poursuite de ces enquêtes emmènera, dit-il, les policiers à découvrir une autre scène produite dans la nuit du 23 au 24 février dernier à Kati-koko, toujours dans le cercle de Kati. Ce jour-là, ajoute le commissaire, le criminel avait appelé son jeune frère en lui demandant de lui accompagner au champ du patron. Sans tergiverser, le jeune frère a pris le chemin du champ avec le criminel à l’aide de sa photo. Arriver derrière ATT-bougou, le criminel a demandé au jeune de s’arrêter. « Dès leur arrêt, il a mis le canif sur le cou du frère, en tenter de lui égorger. Grâce à la force physique du jeune frère, le criminel n’a pas pu réaliser son dessein. Le jeune frère a quand même reçu deux coups de couteau dans le ventre et à la main en fuyant le grand frère », explique Mamadou Y Diarra. Blessé et seul sur le chemin, le jeune frère a été alors transporté dans un hôpital de Kati par une autre personne. Comme il était gravement heurté, les médecins ont eu peur de faire le traitement en suggérant au blessé d’aller faire une déclaration à la police. D’où la découverte de la scène et l’implication des éléments de la police du 1er Arrondissement dans l’affaire. « Nous avons, dès le lendemain dudit acte, appréhendé le criminel qui tentait de tuer son jeune frère. Lors de son interrogation, le présumé a clairement montré qu’il voulait tuer son jeune frère pour remettre le sang à son maitre (féticheur Daouda Yattara) », a détaillé le commissaire de Kati qui révélait que les assassins du défunt Alassane Koné étaient ce criminel interpellé en premier lieu et trois autres personnes. Aux dires du commissaire, les suspects arrêtés ont tous confirmé qu’ils tuaient les gens pour remettre les sangs au féticheur Daouda Yattara, leur chef. Daouda Yattara utilisaient lesdits sangs pour ses prestations, expliquaient les présumés aux policiers. Ce qui fait que le surnommé ‘’Chitanè’’ se trouve parmi les individus arrêtés en ce moment.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali