Les enquêtes sur l’affaire des 49 militaires arrêtés au Mali mettent à nu les manigances du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara.
Les enquêtes concernant les soldats ivoiriens arrêtés au Mali se précisent. Selon le gouvernement du Mali, grâce au professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité maliennes, il a été établi que les 49 militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali. « Ces militaires dont une trentaine des forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation » indique le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le col Abdoulaye Maïga. Et d’ajouter : « La profession réelle des militaires était pour la plupart dissimulée. Sur la majorité des passeports des militaires interpellés, les professions inscrites étaient les suivantes étudiants, chauffeurs, maçons, mécaniciens, vendeuses, électriciens, vigiles, peintres ». Pour en savoir davantage, des responsables des Forces de Défense et de Sécurité maliennes ont contacté immédiatement leurs homologues ivoiriens. Ces derniers ont affirmé qu’ils ignoraient la présence des militaires ivoiriens interpellés au Mali. En outre, interrogée par les autorités maliennes, la MINUSMA a indiqué qu’elle n’avait pas de rotation prévue, le 10 Juillet 2022. Après toutes ces analyses, le Mali considère ces militaires comme des « mercenaires ».
La Côte d’Ivoire a affirmé que ces militaires font partie des contingents de la MINUSMA. Par ailleurs, les déclarations du porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq dément cette affirmation. Selon ses explications, les militaires interpellés ne faisaient pas formellement partie de la MINUSMA, mais qu’ils étaient des Éléments nationaux de Soutien (NSE), c’est-à-dire des effectifs déployés par les pays contributeurs de troupes en soutien à leurs contingents. Ensuite, il a informé que c’est une pratique commune dans les missions de maintien de la paix. En plus de ceux-ci, s’ajoute la déclaration du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. « Les militaires ivoiriens arrêtés ne font pas partie du contingent de l’ONU et de la NSE et la Côte d’Ivoire n’a pas dit la vérité. L’ONU ne comprend pas leur présence au Mali » dénonce le secrétaire général de l’ONU.
Falaye Sissoko
Source: Canard déchainé