L’Imam Mahmoud Dicko a tenu un point de presse ce samedi 16 juillet 2022 lors de la deuxième commémoration des victimes des 10, 11, et 13 juillet 2020. Pour l’Imam et ses partisans, ces victimes ont accepté de mourir pour le Mali, pour un changement radical et positif de la gouvernance dans notre pays et pour le bien-être de nos populations. Cependant, l’Imam pose son incompréhension sur certains points vis-à-vis de nos valeurs, de la reconnaissance et du mérite.
« On a remis en cause nos textes, on a fait la refondation, la rectification mais est ce que c’est la solution ?» se demande l’Imam. Il répond que les fondements qui constituent les valeurs de notre nation sont négligées et ne sont pas respectées. Pour lui, tant que ces valeurs ne sont pas respectées « il n’y a rien affaire ».
Dans ses propos, il encourage de récompenser le mérite et exhorte de bannir l’ingratitude. Malheureusement, il constate que, les fondements qui constituent les valeurs du Mali sont bafouées. « Tous ces hommes qui se sont succédé à la tête du pays de Modibo Keita à nos jours, n’ont pas respectés et récompenser les mérites comme il le faut », dit-il. Il ajoute que, le pays ne récompense pas les mérites et ne reconnait plus la reconnaissance et le mérite du bien fait. Il conseille de prendre soins de nos devanciers, ceux qui ont donné leur vie pour ce pays, ceux qui ont eu à travailler, lutter, pour ce pays. Car, selon lui, « un pays se construit sur le passé, le présent et ensuite l’avenir ou le futur. »
« Celui qui ignore son passé ne peut pas bien faire son présent», hurle l’imam. Avant d’ajouter, « je ne sais pas pourquoi on ne veut pas magnifier nos devanciers ». L’Imam reconnait que le seul qui a restauré et réhabilité les autres, parce que c’est dû à sa formation, c’est le président démocratement élu, l’ex-président Alpha Oumar Konaré pour magnifier notre histoire car, selon l’Imam, M. Konaré est un historien et il sait ce que cela vaut pour notre pays et notre histoire. Aussi, il estime que le problème du Mali est aussi la non reconnaissance des efforts de l’autre une fois qu’il quitte le pouvoir. « Ce n’est pas une bonne attitude», dénonce-t-il. Il explique que, le Mali est un grand pays qui avait des grands hommes qui ont toujours prôné la valeur et la reconnaissance et du mérite. « Les valeurs sur lesquelles notre société est fondée, est la reconnaissance du bien fait », insiste-t-il.
« Nous avons fait la révolution, le parachèvement, la rectification, il nous reste maintenant le redressement », précise l’Imam Mahmoud Dicko. Et d’ajouter que le redressement ne se fera pas, par un individu ni un groupe d’individu. Il avance que, ça se fera avec l’ensemble des maliens et maliennes. « Il faut nécessairement aujourd’hui qu’on aille vers une situation qui fait au moins le minimum de consensus entre les fils du pays pour sortir de cette situation », exhorte l’autorité morale du M5-RFP.
Ainsi, l’Imam rappelle qu’il ne faut jamais oublier l’idéal pour lequel nos martyrs sont morts. « Ils sont mort parce qu’on leur a dit quelque chose et ils ont cru en nous », dit-il. Aussi, il a évoqué le cas des militaires ivoiriens arrêté au Mali. Le sage du M5-RFP, appelle les maliens à plus de retenu et laisser les deux autorités gérer la situation avec l’intelligence et d’éviter les commentaires stériles. Il les appelle aussi, de n’est pas rajouter des pressions sur les autorités car pour lui, ils subissent déjà beaucoup de pressions. C’est pourquoi il leur exhorte de rester derrières les autorités. Et conseille enfin les autorités maliens de n’est pas surtout ouvert beaucoup de front.
Kossa Maïga
Source: Canard déchainé