Regroupant 47 officiers, le stage de formation sur la logistique qui avait débuté lundi à l’Ecole de maintien de la paix, a pris fin hier. La cérémonie de fin de formation était présidée par le conseiller en stratégie de l’Etat major général des armées, le général El Hadj Gamou. La cérémonie s’est déroulée en présence des chefs d’Etat-major et directeurs de services des armées, du commandement de l’EUTM et des officiers instructeurs.

La grave crise sécuritaire que notre pays a connue en 2012, a expliqué le sous-chef d’Etat-major de la logistique, Paul Thierry Diallo, a permis de constater des défaillances dans notre système de défense, particulièrement dans le domaine du soutien de nos forces en opération.  Or la place primordiale que la logistique occupe dans les combats n’est plus à démontrer. Les plus grandes armées ont fait du soutien des troupes engagées leur cheval de bataille pour mettre à la disposition des hommes les moyens de vivre, de combattre et de durer sur le terrain. Jusqu’où peut aller une force sans soutien logistique ?  Après posé cette question, Paul T. Diallo y a aussitôt répondu lui-même : pas loin.

C’est pour pallier ces lacunes que le ministère de la Défense et des Anciens combattants a initié avec le concours de l’EUTM, une profonde reforme des forces de défense et de sécurité. Ce stage logistique, deuxième du genre, s’inscrit dans la mise en oeuvre de ces reformes. Le premier stage  s’était déroulé en août et avait concerné 20 officiers chargés de la logistique en zones opérationnelles.

La présente session a réuni 47 officiers servant dans les unités organiques. Le but de ces stages est de former ces officiers dans l’application des nouvelles procédures logistiques issues des travaux du groupe de travail numéro 3 afin que la logistique de l’organique et de l’opérationnel parle le même langage.

« Pendant 3 jours, vous avez appris beaucoup d’informations. On vous a appris les principes logistiques, le soutien des FAMA, les décisions opérationnelles, le rôle et la responsabilité des acteurs logistiques à tous les niveaux surtout les limites de la logistique qui sont inhérentes à toutes les armées du monde à savoir la gestion des ressources qui sont insuffisantes », a énuméré Paul T. Diallo.

Les 47 officiers sont désormais bien armés pour faire face à leurs fonctions et responsabilités afin que les maigres ressources mises à disposition soient gérées de manière efficiente, et qu’il n’y ait plus de problème de communication entre la chaîne organique et la chaîne opérationnelle.

S. DOUMBIA

SOURCE / ESSOR