Quelques jours seulement après l’arrivée de l’Armée Malienne à Kidal, la tension est devenue vive dans cette ville à cause des manifestations pour ou contre sa présence.
Mais, notre vaillante armée ne doit pas céder à la provocation. Cela, afin de faire échouer les tentatives désespérées des ennemis de la paix, de compromettre les accords de Ouagadougou.
Quatre jours seulement après l’arrivée de soldats maliens à Kidal (5 juillet dernier), la tension était vive dans cette ville à cause les manifestations pour et contre la présence de l’Armée.
En effet, l’entrée vendredi dernier de 150 soldats maliens à Kidal, s’est faite parallèlement au cantonnement des combattants de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), conformément à l’accord de paix signé le 18 juin à Ouagadougou.
Mais, certains membres du MNLA ont vite fait de violer cet accord et de manipuler les habitants touareg de la ville.
« Depuis samedi, le MNLA a mobilisé femmes et enfants à Kidal, pour jeter des pierres sur les populations noires, sur les militaires africains et maliens. C’est une grave violation de l’accord de paix » de Ouagadougou, déclarait le lieutenant-colonel Diarran Koné.
Selon lui, « les manifestants, manipulés par le MNLA, ont blessé trois militaires africains de la Mission de stabilisation de l’ONU au Mali (Minusma) et caillassé trois véhicules de l’armée malienne dont une ambulance ».
Un soldat français de l’opération Serval a également été « légèrement blessé » par un jet de pierre, selon des sources militaires concordantes.
Une autre source africaine de la Minusma, présente à Kidal aux côtés de l’armée française, a affirmé que plusieurs dizaines de civils maliens s’étaient « réfugiés » lundi dernier dans un camp militaire de la ville où se trouvent des soldats maliens, français et africains.
Les habitants « subissent des représailles de la part de groupes touareg armés » pour avoir manifesté leur joie à l’arrivée des soldats maliens dans la ville a ajouté cette source.
Tout cela, ne doit surprendre personne.
Tout cela était prévisible, quand on sait que, depuis février dernier, le MNLA qui a profité de l’abandon de la région de Kidal (opération Serval oblige) par les djihadistes s’y est vite implanté pour y dicter sa loi et manipuler les populations.
Aussi, tous savons que les accords de Ouagadougou n’ont pas fait l’unanimité au sein du MNLA. Tout comme d’ailleurs, dans le reste du pays.
Il ne fallait donc pas s’attendre à ce que l’Armée Malienne soit accueillie à Kidal en triomphe et avec tambours et trompettes.
Des ennemis de la paix, il y en a là-bas à Kidal et aussi dans le reste d pays. Et ceux-ci sont capables de tout pour aboutir à leur fin : faire voler en éclats les accords de Ouagadougou. Or, de ces accords, le Mali en a besoin pour mettre fin aux souffrances de nos populations du nord comme du reste du Mali.
Il faut donc absolument éviter de céder aux provocations et considérer celles-ci comme passagères.
Boubacar Sankaré