Une armée efficace repose forcement sur des troupes bien équipées. Cela est une évidence. L’équipement de nos forces est donc au cœur du processus de reconstruction de l’armée engagé par les autorités.
Dans le souci de renforcer les capacités opérationnelles de l’armée, le ministère de la Défense et des Anciens combattants a adressé une demande d’assistance au Royaume de Belgique. En réponse, ce pays a fait don d’un important lot matériel de lutte contre les mines. Ces appareils ont été réceptionnés hier par le chef d’État-major général adjoint des armées, le général Didier Dackouo, au cours d’une brève cérémonie qui s’est déroulée dans la cour du département de la Défense et des Anciens combattants. C’était en présence du chef de bureau de la coopération belge, Peter D’Huys, et de l’attaché belge de défense, le colonel Antonio Vitale.

Les effets destructeurs et démoralisants des mines antipersonnelles ne sont plus à démontrer. Et ces engins ne font pas de distinguo entre civils et militaires. C’est pour parer à cette menace qui a des conséquences dévastatrices sur la vie des populations dans les zones de conflits et sur le développement du pays que la Belgique a répondu avec promptitude à la requête malienne. Cela, malgré les difficultés économiques qu’elle traverse, a expliqué Antonio Vitale. « Au-delà de sa riche histoire, le Mali est un pays généreux qui mérite notre amitié et notre assistance », a argumenté le colonel belge.
Le matériel qui sera mis à la disposition du Génie militaire, permettra à cette unité de l’armée d’accomplir efficacement sa mission sur le terrain, en l’occurrence sur le théâtre des opérations, s’est réjouie la directrice du Génie, le colonel-major Niaré Nana Traoré. Il s’agit essentiellement de faciliter la mobilité des troupes amies en ouvrant les voies de progression pour les forces, par la détection et la destruction des engins explosifs.
Le général Didier Dackouo a salué la coopération bilatérale dynamique que notre pays et la Belgique ont nouée dans le cadre des efforts de réhabilitation de l’armée malienne.
Lors de la conférence des donateurs pour le Mali à Bruxelles en mai 2015, la Belgique avait contribué à hauteur de 50 millions d’euros, soit environ 32,5 milliards de Fcfa pour la reconstruction et le développement de notre pays. Bruxelles a offert des caisses de clés de dépannage d’engins militaires, participe à la formation des troupes et à la surveillance du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro, où 80 militaires belges sont déployés.
Selon les spécialistes, une trentaine de pays africains dont le Mali, sont aujourd’hui touchés par le fléau des mines antipersonnelles.
C. A. DIA

source : Essor