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Après trois ans de gestion solitaire : Le Président IBK se rebiffe

“Mieux vaut tard que jamais”, dit cet adage qui sied parfaitement au dialogue social en cours actuellement dans notre pays sur initiative du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Longtemps taxé d’inaccessible par les leaders politiques de l’opposition comme de la majorité, les dirigeants syndicaux, ses propres collaborateurs et ses compatriotes, IBK a fini par le reconnaître implicitement dans l’émission télévisée du troisième anniversaire de son mandat, tout en imputant cette lacune aux réalités de la fonction présidentielle. De toute façon, c’est un Président IBK nouveau que les populations ont découvert lors de cette émission car plein d’humilité. Depuis lors, il se montre disponible pour écouter les forces vives du pays afin de mieux orienter son action à la tête du pays. Ce qui répond, enfin, à la demande persistante de concertation formulée par l’opposition politique.  

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Considéré comme inaccessible, donc isolé de tout le monde pour ne pas permettre une concertation afin de mieux s’imprégner des problèmes du pays, IBK est accusé d’avoir sinon du mépris au moins un manque de considération pour les acteurs de la vie politique et sociale qu’il voyait en ennemis et non en partenaires. De l’avis de tous, il semble qu’IBK n’écoute personne. Cela fait trop de préjugés défavorables pour un commandant de bord d’un bateau qui tangue.

Cette situation avait créé une sorte d’adversité entre le président de tous les Maliens et l’opposition dont les leaders ne rataient aucune occasion pour monter au créneau et peindre tout en noir. Pendant que le front social bouillonne à tout bout de champ, avec une multitude de grèves décrétées, moins par la non satisfaction des revendications que par le refus du chef de l’Etat de recevoir ou d’écouter les syndicalistes. Pire, le peuple se trouve noyé dans cette atmosphère sociopolitique délétère doublée d’une situation sécuritaire précaire aussi bien au nord qu’au centre et à Bamako.

Plongé depuis mars 2012 dans une crise sans précédent, le Mali n’avait pas besoin de cela. Au contraire, le pays a besoin d’une union sacrée entre tous ses fils autour de l’essentiel : la paix, gage de développement.

Mais les Maliens reconnaissent aujourd’hui l’homme qu’ils ont plébiscité à plus de 77% en août 2013. Ils semblent retrouver une nouvelle vie, avec le seul espoir que la nouvelle démarche du président de la République, notamment l’initiative d’une série de concertations avec les partis politiques de tous bords, les acteurs de la société civile, les chefs coutumiers et les dignitaires religieux, présage d’un lendemain enviable pour le Mali.

En effet, le chef de l’Etat a instauré une sorte de revue d’effectifs dans un cadre de dialogue social avec l’ensemble des acteurs de la vie nationale. Point de sujet tabou. Le Président échange à bâtons rompus avec tous ceux qui peuvent apporter un plus dans la gestion du pays, à commencer par les responsables politiques (de tous bords), sociaux et syndicaux.

Audience avec Soumaïla Cissé

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Rencontre entre le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé et IBK en présence de Iba N’Diaye

Tout a commencé le jeudi 08 septembre dernier avec le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Initialement prévue pour durer moins d’une demi-heure, l’audience entre IBK et Soumaïla a mis trois heures d’horloge, tant les challengers de 2013 avaient à se dire. Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur l’ensemble des problèmes de la nation, notamment la situation sécuritaire, l’Accord d’Alger, la gouvernance, le code électoral (qui n’avait pas encore été voté), les élections communales de novembre 2013, le fonctionnement du Cabinet du chef de file de l’opposition et les avantages de celui-ci. Après cette longue séance d’entretien, le chef de file de l’opposition s’est confié à la presse nationale et internationale dans une déclaration qui donne aujourd’hui beaucoup d’espoir à plus d’un Malien (lire ci-dessous la déclaration de Soumaïla Cissé à sa sortie d’audience).

Cette audience accordée à Soumaïla Cissé est la première d’une série de rencontres régulières qui s’instaurera désormais entre le président de la République, chef de l’État et le chef de file de l’opposition. Cela est d’autant plus profitable au pays que ce genre de rencontres permet de passer en revue, sous plusieurs angles, les sujets brûlants de la nation. C’est aussi un créneau de renforcement de la démocratie car il s’agit de l’application des dispositions du Statut de l’opposition promulgué par le Président IBK lui-même. Dans cette loi, il est dit que le chef de l’opposition politique est assimilé au Premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il a un Cabinet dont la composition, les modalités d’organisation, de fonctionnement et les avantages sont ceux du Cabinet du Premier vice-président de l’Assemblée nationale. Les crédits nécessaires à la prise en charge du chef de l’opposition politique et de son Cabinet sont inscrits au budget d’Etat. Après sa rencontre avec IBK, Soumaïla a confié qu’il a désormais “son” argent.

Mieux, la loi précise que le président de la République ou le Premier ministre peut consulter le chef de l’opposition sur des questions d’intérêt national ou de politique étrangère.

A sa demande, le chef de l’Opposition politique peut être reçu en audience par le président de la République ou le Premier ministre sur des questions d’intérêt national. Des missions peuvent lui être confiées. C’est dire que dorénavant, le Mali est sur la bonne voie, avec IBK et Soumaïla qui parlent le même langage. Pourvu que cela puisse continuer !

Dr Soumana Sako rencontre IBK

Une semaine après, soit le 15 septembre, le dialogue social enregistre un tournant majeur, avec l’audience que le président de la République a accordé à l’ancien Premier ministre, Soumana Sako. Le président de la Cnas Faso Hèrè est un centriste que nul Malien ne parvient à situer. Il est avéré qu’il n’a aucun lien avec l’opposition, mais aussi qu’il a un sens aigu de critique du pouvoir. Il donne du fil à retordre à tout le monde. Mais, ce qui est constant, c’est qu’il est un grand commis de l’Etat, un grand gestionnaire, un fin analyste et un visionnaire. Mieux vaut l’avoir avec soi que contre. Le chef de l’Etat l’a compris. Pour le bonheur des Maliens.

Les deux personnalités ont échangé, selon l’ancien Premier ministre, sur la vie de la nation en général ; aucun sujet n’a été occulté, de l’Accord de paix et de réconciliation issu du Processus d’Alger au nouveau code électoral adopté par l’Assemblée nationale que son parti a d’ailleurs décrié, notamment à travers des communiqués et des déclarations à la presse.

L’occasion a été bonne pour Monsieur Sako de faire part de sa compréhension des difficultés que connait aujourd’hui le pays compte tenu de la situation qui prévalait à l’arrivée du président de la République en 2013. Les difficultés politiques, économiques, géostratégiques, militaires et sécuritaires que connaissait le Mali.

Le président de la Cnas Faso Hèrè s’est aussi refusé à tirer un quelconque bilan des trois ans d’IBK. Pour lui, il est préférable d’attendre la fin du mandat avant de tirer quelque conclusion que ce soit. ” Zou ” se dit néanmoins prêt à jouer son rôle de citoyen afin d’aider à sortir notre pays de la situation qu’il connait, souhait de tout Malien. Pour qui connait Soumana Sako, ce langage est un véritable motif d’espoir.

Après Soumana Sako, le rythme des rencontres s’intensifie. Ainsi, le vendredi 17 septembre, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta a reçu, tour à tour, les représentants des regroupements politiques membres de la Majorité présidentielle (Rpm, Adema, Asma, Apm) conduits par l’honorable Moussa Timbiné et la délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) conduite par son secrétaire général, Yacouba Katilé.

Audience accordée à l’Honorable Oumar Mariko et au syndicaliste Hamadoun Amion Guindo

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Dr Oumar Mariko (président du Parti Sadi

Le samedi 18 septembre, IBK reçoit l’honorable Oumar Mariko, député à l’Assemblée nationale et président du parti Sadi, avant d’accorder une audience à une délégation de la Centrale syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) conduite par son secrétaire général, Hamadoun Amion Guindo.

Dr Oumar Mariko est une figure emblématique du mouvement démocratique malien. Toute sa carrière politique durant, il a lutté contre le pouvoir en place et ne manque aucune occasion pour dénigrer le régime. Il en a été ainsi d’Alpha Oumar Konaré à Amadou Toumani Touré où il a suscité maintes fois des mouvements de révolte des paysans, des compressés, des syndicalistes en maille à partir avec le pouvoir, des groupes de pression, etc.

Mais, sous IBK, Mariko a “cohabité” avec la Majorité présidentielle ; du moins jusqu’à une date récente quand son parti a fait dos à la majorité. Et, c’est dans ce contexte que le Président IBK vient d’échanger avec lui dans le cadre du dialogue avec l’ensemble des interlocuteurs impliqués dans la gestion de la situation actuelle du pays.

Entre les deux personnalités, il a été question des mêmes sujets évoqués avec les leaders politiques reçus avant lui : situation sécuritaire, gouvernance, Accord de paix, élections communales, Code électoral, etc.

Pour le bonheur des Maliens, il est nécessaire et indispensable qu’Oumar Mariko regarde dans la même direction que le chef de l’Etat. Et les déclarations du président de Sadi semblent confirmer que tout va dans le meilleur des sens.

Avec les leaders des deux principales centrales syndicales, on ose espérer que le langage des uns et des autres n’a pas varié par rapport à la dernière rencontre avec le chef de l’Etat. A l’occasion, on se rappelle que le président de la République avait rassuré ses interlocuteurs de la parfaite conscience qu’il a des difficultés et des conditions archaïques dans lesquelles se trouvent les travailleurs de notre pays.

” Je connais les souffrances du monde du travail et de vos soldats. Je sais que le monde du travail souffre. Les travailleurs du Mali souffrent parce que le Mali est en difficulté. Le Mali est en difficulté parce qu’il a été mal géré. Nous faisons face à d’énormes difficultés et nous n’avons pas les moyens de toutes nos ambitions pour le développement de notre pays et tous les défis auxquels il doit faire face, pour la création des conditions décentes pour les travailleurs du Mali “, avait confessé le chef de l’Etat.

Rencontre IBK-Yacouba Katilé

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… le président IBK avec les responsables de l’Untm

Le secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé, avait rassuré le président de la République de la vision nationaliste et patriotique de sa Centrale syndicale : “Nous sommes de cette nation, nous nous battons et nous nous battrons pour cette nation. Notre souci, c’est d’être en phase avec le gouvernement et de travailler pour l’épanouissement des travailleurs. L’Untm souscrit à la dynamique que vous venez de préconiser. Nous sommes dans la logique de la gestion concertée de l’Etat. Nous ferons en sorte que le Mali reste debout. Nous allons souffrir, mais nous allons nous en sortir”.

De son côté, le secrétaire général de la Cstm, Hamadoun Amion Guindo, avait abondé dans le même sens. Tout comme les représentants de la Ctm (Confédération des travailleurs du Mali) et de la Cdtm (Centrale démocratique des travailleurs du Mali).Donc, instaurer un dialogue direct avec les partenaires sociaux est le meilleur cadeau que le Président IBK puisse offrir au peuple malien, en quête de repère.

Ibrahim Boubacar Kéïta est allé plus loin dans sa logique de “causer” avec les acteurs sociaux, avec une innovation majeure le jour de la fête de la Tabaski, lundi 12 septembre.

Ce jour-là, le Président IBK est allé se mettre à l’écoute des notabilités de la capitale à travers un périple dans les familles fondatrices de Bamako : les Niaré, Touré et Dravé. Avec la moisson de conseils et de bénédictions qu’il a pu collectionner dans les vestibules de ces sages de Bamako, IBK a de quoi nourrir de réels espoirs pour le Mali. Et les Maliens avec lui.

           Réalisé par la Rédaction

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