L’agriculture au Mali reste confrontée à un problème de maîtrise des activités post-récoltes, comme le battage, le stockage.
L’Ong Sassaka-Wa Global 2000 a initié le Warrantage, un module enseigné aux producteurs. Selon, le directeur de cette Ong, Dr. Abou Berthé, si les producteurs ne récoltent pas au bon moment, c’est-à-dire, au moment où la plante est assez mature, cela entraîne des pertes, de même qu’après la récolte, si les produits ne sont pas bien séchés il y également des pertes. “S’ils transportent, et qu’ils ne stockent pas correctement, cela entraînera des pertes et s’ils ne vendent pas à la bonne période, cela peut être aussi une source de perte”, a-t-il expliqué.
Sur le terrain, la plupart des producteurs maliens ne maîtrisent pas les techniques de l’après récolte. Ce qui engendre, selon Dr. Abou Berthé, un manque à gagner de près de 60 milliards de FCFA pour l’économie malienne.
En effet, les pertes poste-récoltes ne sont pas dues seulement au poids (la physique) mais c’est aussi biochimique. La sécurité alimentaire rime avec une bonne maîtrise des activités post-récoltes. Ces activités peuvent être également une réponse à la lutte contre la pauvreté.
La gestion post-récolte, c’est vraiment le nerf de la sécurité alimentaire, de la lutte contre la pauvreté et de la sécurité nutritionnelle. Et selon l’avis d’un agriculteur, « même si vous avez une très bonne production, vous ne préservez pas vous n’avez pas de mesure de gestion après récolte, cela va jouer sur la qualité du produit, vous perdez du poids et de la valeur nutritionnelle, parce que, le produit va se décomposer. Et vous ne pourrez pas ni manger ni vendre le produit ».
Il est bien de produire mais il est mieux de maîtriser les paramètres post-récoltes. Car c’est par là que passe la conquête des marchés des produits agricoles. Et il urge que les autorités trouvent des voies et moyens pour faire en sorte que les producteurs agricoles maîtrisent enfin ces techniques afin de freiner les pertes.