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APRES L’ATTAQUE TERRORISTE QUI A COUTE LA VIE A 89 SOLDATS NIGERIENS A CHINAGODAR : LA VILLE D’ANDERABOUKANE, DANS LA RÉGION DE MÉNAKA, ACCUEILLE DES MILLIERS DE RÉFUGIÉS

Le village de Chinagodrar au Niger, situé à quelques vingtaines de kilomètres de la ville d’Anderaboukane, dans la région de Ménaka au Mali, a été victime d’attaques terroristes, le jeudi, 09 janvier 2020. Le bilan est lourd : 89 militaires nigériens ont été massacrés. Les terroristes ne se sont pas limités là, ils ont lancé un ultimatum aux populations de quitter le village de Chinagodrar au plus tard le 15 janvier 2020.

 

Depuis, c’est la débandade et le sauve qui peut. Dans cette course pour sauver leurs têtes, des milliers de réfugiés nigériens ont été accueillis à Anderaboukane, dans la région de Ménaka au Mali. Au vu de l’accroissement des besoins humanitaires, le CICR a décidé de se rapprocher des populations affectées en ouvrant un bureau à Ménaka, le 6 mars 2019.

Déjà, le 10 décembre dernier, un autre poste avancé des soldats nigériens a été attaqué à Inates, causant la mort de 71 autres soldats nigériens dans la même région de Tillabéry, également frontalière du Burkina Faso. Les deux attaques : Inates et Chinagodrar ont été revendiquées par l’Etat Islamique.
Pour arriver à bout des terroristes, il faut plus de vigilance, de sérénité et d’unité, et de collaboration entre les populations civiles et les militaires.

APRES L’ATTAQUE, L’ULTIMATUM DE QUITTER LE VILLAGE

Après l’attaque qui a coûté la vie à plus de 80 militaires Nigériens dans la localité de Chinagodrar, à la frontière malienne, de nombreux habitants affluent vers Andéraboukane, dans la région de Ménaka. Selon les déplacés, ils ont quitté le village sous la menace des présumés djihadistes. La situation reste très précaire dans la région avec l’absence des forces militaires dans les deux localités, déclarent-ils.

C’est une véritable course contre la montre qui est lancée à Chinagodrar, localité nigérienne. Dans ce village, 89 soldats nigériens ont été massacrés la semaine dernière.

Le conflit armé et les violences dans la zone des trois frontières (Mali/Niger/Burkina Faso) ont contraint des centaines de familles à fuir vers des zones plus accueillantes. Ces déplacements massifs à l’intérieur de la région de Ménaka et de part et d’autre de la frontière nigérienne ont accru la pression sur des ressources déjà très limitées en eau, en terres de cultures et de pâturages.

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