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Après la signature de l’accord de paix le 15 mai : Un remaniement ministériel pour très bientôt

Enfin l’accord a été signés dans la capitale malienne, mais sans la coordination des mouvements de l’Azawad, l’un des protagonistes de la crise malienne. Après cette signature, un probable remaniement pointe à l’horizon, car il faudra mettre une équipe commando pour parer aux urgences de la République, afin de suivre ces accords à la lettre comme de l’huile sur le feu, et que l’on tourne la page de cette crise une bonne fois.

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Le président Ibrahim Boubacar Kéita devrait faire face à un véritable casse-tête lors du prochain remaniement ministériel.      La composition du gouvernement est laissée certes à sa discrétion. Mais il pourrait avoir quelques difficultés à réaliser ses choix dans les tout prochains jours. Et pour cause, le plan qu’il a concocté pour ce nouveau gouvernement semble pris en otage pas les rebelles touareg de la coordination des mouvements de l’Azawad. La signature de l’accord de paix du 15 mai 2015 n’a pas tenu les promesses tant souhaitées par les autorités maliennes. En plus de cela, la reprise des hostilités entre les groupes rebelles et l’Armée malienne plombe les efforts de sortie de crise. La mission s’annonce difficile pour le président de la République d’autant que des ministres indexés par les populations sont parmi le cercle très restreint du fils à papa. Comment IBK gèrera-t-il le cas des autres membres de la coordination de la mouvance présidentielle dont l’engagement et la détermination ne sont toujours pas reconnus? Ils sont en effet nombreux dans le cas. L’autre réalité qu’il ne faudra pas occulter, c’est que les députés réputés proches de l’opposition et qui se sont alliés à ceux de la majorité présidentielle, espèrent tirer les marrons du feu. Le contenu de leur deal  relève encore du secret. Mais personne ne peut nier que dans ce genre de négociation, on discute souvent de postes ministériels ou d’autres nominations. Le Chef de l’Etat réussira-t-il à gérer toutes ces contraintes? Il y a gros à parier qu’il ne démêlera pas l’écheveau de sitôt.

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Nous ne sommes pas dans une cour familiale encore moins dans un royaume. Mais dans une République, celle du Mali. Malgré eux, certains Maliens doivent supporter Ibrahim Boubacar Kéita, avec ses humeurs, erreurs et horreurs. En attendant, c’est IBK et il entend jouer ses dernières cartes pour une sortie de crise heureuse de son pays. Comme un bon guerrier, il entend tomber les armes à la main. Comme tous ses prédécesseurs, il entend assurer ses arrières. C’est l’avenir de la démocratie malienne qui est en jeu. Mais c’est avant tout, de l’avenir politique des uns et des autres qu’il s’agit d’abord. Et cela ne devrait pas étonner. Car, de tout temps, notre classe politique, sans idéologie encore moins d’éthique et de déontologie se fissure et se reconfigure avant et après tout scrutin majeur et notamment une présidentielle ou pour une nomination. Et ce faisant, il entend rester maître et continuer à contrôler les choses. Les Maliens sont jaloux de leur démocratie et, partant, soucieux de préserver leur stabilité. Le Président IBK a donc du pain sur la planche, car les Maliens l’attendent pour le juger d’ici peu.

r  Paul N’GUESSAN

source :  Le Prétoire

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