Les « détenus politiques » sont désormais libres. Il s’agit de l’ex directeur général du Centre international de conférence de Bamako (CICB), Paul Ismaël Boro, le jeune sympathisant de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Moussa Kimbiri et le conseiller communal de l’URD, Bourama Diarra.
Arrêtés successivement le 26 et le 27 août 2018 pour « tentative de déstabilisation des institutions de la République », Paul Ismaël Boro et Moussa Kimbiri ont été libérés le jeudi 13 septembre 2018 et ont même pris part à la marche de l’opposition tenue le samedi 15 septembre dernier. Quant à Bourama Diarra, il a été arrêté le mardi 4 septembre 2018 au siège de l’URD en possession d’une quantité de mentholatum (produit gazeux). « Un produit qu’ils allaient utiliser pour se protéger contre les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre », a déclaré Bourama Diarra. Ainsi, après la libération de Paul I Boro et de Moussa Kimbiri, le conseiller communal de l’URD, Bourama Diarra a aussi recouvré la liberté hier, lundi 17 septembre 2018 dans la matinée. Contacté par nos soins, hier dans l’après midi, Bourama Diarra s’est réjoui de sa libération. Avant de remercier les militants et sympathisants de l’URD, tous ceux qui ont œuvré de près ou de loin pour sa libération. « Si ma détermination était à 98% maintenant c’est 100% pour la cause du Mali. Nous luttons pour le Mali », nous a confié Bourama Diarra hier au téléphone.
On se rappelle que beaucoup de personnes étaient à pied d’œuvre pour la libération des « détenus politiques ». Le directoire de campagne de Soumaïla Cissé, les avocats constitués pour la cause, les militants et sympathisants de l’Urd, les Hommes épris de paix et de justice. De conférence de presse aux marches en passant par les meetings, des activités ont été menées par ci et par là pour obtenir leurs libérations. « Les avocats ne demandent que le rétablissement de l’équilibre et le droit à une justice équitable. Plus précisément, ils demandent la remise en liberté afin que cette affaire reçoive un traitement conforme au droit…Nous interpellons la Division droit de l’homme et de la protection civile de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (DDHP-Minusma) pour le respect des droits de l’Homme. Nous demandons au procureur de la commune III de laisser Paul et Kimbiri à rentrer chez eux », soulignait le collectif des avocats lors d’une conférence de presse le 2 septembre 2018 à la Maison de la presse de Bamako. Leur libération avait été aussi réclamée lors de la marche de l’opposition le 1er septembre dernier aussi bien que lors du meeting de l’opposition le 8 septembre dernier. « Si les détenus ne sont pas libérés d’ici le samedi, nous allons nous-mêmes les libérer », déclarait Abdrahamane Diarra, président de la jeunesse URD (Union pour République et la démocratie) le samedi 8 septembre dernier. Son ultimatum a certainement été entendu.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain