L’atelier de restitution de l’étude relative au diagnostic des activités d’exploitation minière s’est tenue le jeudi 25 août 2016, à la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM) sis à Sotuba. C’était sous la présidence du Secrétaire général du ministère des Mines, Lamine Alexis Dembélé et en présence d’une trentaine de participants. Cet atelier avait pour objectif de présenter les résultats des travaux d’étude du Groupement Deloitte-Eversheb-BRGM, qui s’inscrivent dans le cadre du Projet d’assistance juridique et technique pour les négociations consultatives.
À signaler qu’après trente ans d’exploitation industrielle de l’or, il est apparu nécessaire de faire une évaluation des forces et faiblesses du secteur minier dans un objectif de performance et d’optimisation des revenus tirés de l’exploitation minière de notre pays, au bénéfice de toutes les parties prenantes (État-Investisseurs-communautés). Fort de cette idée, le Secrétaire général du ministère des Mines, Lamine Alexis Dembélé, révélera que le gouvernement a sollicité et obtenu de la Banque mondiale, à travers le Projet d’assistance juridique et technique pour les négociations consultatives, le financement d’une étude relative au diagnostic des activités d’exploitation minière.
C’est ainsi que, à l’en croire, suite à un processus d’appel à concurrence, le Groupement Deloitte-Eversheb-BRGM a été retenu pour réaliser ladite étude. Avant de préciser que cette étude visait à analyser les incidences juridiques, financières, techniques et sociales des conventions d’établissement signées entre le gouvernement du Mali et les sociétés minières ; à analyser le déséquilibre économique résultant de l’application desdites conventions, notamment en leurs aspects relatifs aux clauses de stabilité ; à mettre en place pour l’Administration minière un système fiable de suivi et de contrôle des activités de production et l’exploitation des produits miniers et enfin, à proposer à l’Etat un dispositif plus efficace de suivi de ses intérêts dans les sociétés minières, notamment par l’optimisation de ses fonctions d’actionnaire et d’administrateur. Et d’annoncer qu’à l’issue de l’examen du rapport de l’étude et des recommandations formulées par le Groupement, ainsi que le Plan d’actions élaboré à cet effet, le gouvernement disposera d’instruments adéquats pour donner de nouvelles orientations aux activités d’exploitation minière afin d’atteindre l’objectif principal qu’il s’est fixé dans sa Déclaration de politique minière de septembre 1998, à savoir, faire du secteur minier un des moteurs du développement économique et social de notre pays.
Par ailleurs, le Sg Dembélé ajoutera que l’exploitation aurifère représente une part très importante de notre économie nationale. En effet, dit-il, les revenus tirés de l’exploitation minière au Mali ont représenté, ces dernières années, en moyenne, 70% de recettes d’exploitation ; entre 6 et 8% de créations de richesses (PIB) et 25% de recettes fiscales. «En 2015, l’exploitation de l’or a rapporté à l’économie nationale, 240 milliards de Fcfa et a créé près de douze mille emplois», a-t-il indiqué.
Il est à savoir également que, de 1985 à 2015, notre pays a produit environ 847 tonnes d’or, qui ont généré plus de mille milliards de Fcfa à l’économie nationale à travers, bien entendu, des instruments tels que les redevances, les textes et impôts, les dividendes…
Seydou Karamoko KONÉ
Source: Le Flambeau