Mais pourquoi observe-t-il le silence depuis qu’il a quitté le Palais de Koulouba pour sa résidence privée de Titibougou? Un silence que ses détracteurs ne manquent pas d’interpréter selon leur bon vouloir. Pour certains, les turbulences auxquelles le pays est en proie depuis des années ne devraient le laisser indifférent.
La réponse à cette question, Alpha Oumar Konaré l’a donnée pourtant à maintes occasions. D’abord par sa promesse de ne rien faire qui puisse gêner son successeur. Ensuite, par ses fréquents appels à ses compatriotes à être à l’écoute des uns et des autres.
Parce que le président Konaré avait pris conscience que depuis la libération de la parole dans notre pays, tout le monde parle et personne n’écoute personne. Ne serait-ce que pour se donner la peine de comprendre ce que dit l’autre. Force est de lui donner raison puisque cette situation ne fait que s’empirer au fil du temps. Ça va dans tous les sens. Le pis-aller.
La parole est d’argent, le silence est d’or. Inspiré par cette sagesse, l’homme de culture qui a appris à connaître les Africains, à commencer par ceux du Mali ? Pas étonnant pour l’enseignant, le fils d’enseignant, l’époux d’enseignant, le syndicaliste, l’archéologue devenu pionnier de la presse privée malienne, le panafricaniste qui a effectué un remarquable travail à la tête de l’U.e.m.o.a, de la C.é.d.é.a.o, de l’Union Africaine.
‘’Après deux mandats successifs de cinq ans, le président malien qui avait enseigné la démocratie et la liberté à son peuple, a passé la main comme promis en lui faisant choisir par les urnes son successeur’’ écrit Bernard Cattanéo, journaliste, écrivain et historien français dans son livre intitulé : ’’ Alpha Oumar Konaré, ‘’un Africain du Mali’’.
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