Au moment où le ministre de l’Education nationale Barthélemy Togo prône la récompense du mérite, certains responsables s’adonnent à des activités peu orthodoxes dans leur circonscription. Le cas qui retient notre attention est celui du Dcap d’Ansongo.
Nommé il y a à peine quatre mois, ce grand cadre de l’éducation fait allégeance au parti au pouvoir, le RPM, s’affichant publiquement et mieux en prenant même part aux réunions au niveau du siège de ce parti. Lors d’une réunion, il aurait même promis de travailler de façon à placer tous les enseignants favorables au RPM à des postes stratégiques en prélude aux élections communales et régionales.
Cette nouvelle, qui court dans la ville d’Ansongo, fait déjà des remous et suscite des grincements de dents. Il y a lieu de savoir raison garder et de s’inquiéter quand on sait que le cercle d’Ansongo est réputé très ‘’politisé’’ et qu’un cadre qui y travaille doit faire extrêmement attention surtout par les temps qui courent où nous savons que les populations sont très hostiles à toute forme d’injustice.
Le nouveau directeur du Centre d’animation pédagogique (Cap) ne s’est pas limité aux cadres et autres enseignants, il tente d’intégrer les milieux des jeunes et des femmes. Il se dit prêt à financer les activités des jeunes qui sont avec le RPM. Déjà, certains jeunes enseignants auront leur promotion dans les écoles dès la rentrée prochaine.
Les organisations de femmes sont aussi listées, car le tout-puissant Dcap veut faire des dons de tous genres pour les femmes d’Ansongo. Il multiplie les réunions de connivence avec les cadres RPM du cercle. Il envisage même de faire des tournées dans les localités du cercle pour aider chacune des localités. Mais la condition, il faut être militant ou militant du RPM, ou adhérer le plus vite. Il est aujourd’hui plus dynamique que les responsables de la section RPM, qui sont aussi en train de laisser faire.
En tout cas, tout Ansongo s’attendait à la confirmation entre l’équipe qui était en place lors de la crise, ceux qui ont géré l’école de main de maître au pire moment de l’occupation. Mais, aujourd’hui, ceux-ci ont été très mal récompensés. Le ministre de l’Education, sans chercher à comprendre, a fait des nominations à la va-vite. Alors que les localités des régions du nord du pays ont des réalités à gérer, c’est de Bamako que le ministre même a géré en fermant les yeux sur ces réalités.
C’est peut-être pour cela que le nouveau Dcap d’Ansongo est en train de tout faire pour sauvegarder sa place.
- MAÏGA
Source: Le Reporter