Les membres de l’Association Générations pour la Patrie et la République (GPR) ont fait une analyse approfondie sur toutes les questions d’intérêt national, notamment la crise politique et institutionnelle. Les propositions de sortie de crise ont fait l’objet d’échanges fructueux, samedi dernier, à la Maison des Aînés. D’après les organisateurs, les solutions dégagées ont déjà été déposées sur la table du président de la Transition et du Chef du Gouvernement.
Après avoir fait une analyse de la situation nationale, le GPR lance un appel pressant à tous les citoyens épris de paix et d’amour pour le Mali à fondre toutes les énergies et intelligences pour vaincre les esprits maléfiques, apatrides qui ternissent l’image du pays pour leurs intérêts de honteuse cupidité. Par ailleurs, pour le temps qui reste de la durée de la Transition, ses membres estiment que ce n’est plus l’objectif pour les autorités en place de surcharger leur programme au risque de se justifier une éternité de vie exécrable pour le peuple souverain.
Selon les membres du GPR, les évènements regrettables du 24 mai dernier sont la preuve du mépris de la » grande muette « pour le peuple dont elle détient sa légitimité et sa raison d’être. En effet, elle a donné l’ascendance à la charte de la Transition (convenance de quelques hommes) sur la Constitution (élaborée par l’ensemble du peuple) pour son orgueil personnel. Elle a donc trahi sa mission sacerdotale d’être au service de la nation pour faire de son serment un jeu d’équilibre entre les intérêts internes propres à la corporation militaire et un épouvantail contre les citoyens. Ces derniers n’auront plus d’autre choix que de marcher les mains nues sur les camps militaires pour que plus jamais de tel acte ne se reproduise, ont-t-ils relevé. Ajoutant que dans tous les corps en uniforme évoluent des frères et sœurs patriotes, dignes et engagés à défendre les intérêts du Mali au prix du sang s’il le faut. Ainsi, ils ont invité tous les militaires sur ce chantier d’honneur.
Dans leurs propositions de solutions, en vue de résoudre toutes les contraintes économiques, sociales, sécuritaires, politiques, institutionnelles et humanitaires, les membres du GPR ont invité les Maliens et Maliennes à un sursaut national.
Sur le plan politique et institutionnel, le GPR propose de réduire la taille du Gouvernement pour le ramener à 15 membres, ramener le nombre des Institutions nationales à 6, poser la problématique des conditions de création des partis politiques et leur nombre exponentiel. Aussi, ils envisagent la refonte des partis politiques, la mise en application du projet de la régionalisation tout en gardant l’ancien découpage territorial comme base des élections de fin de Transition, sauvegarder les programmes scolaires, universitaires et les calendriers agricoles en cours. Le GPR sollicite d’engager une lutte sans merci contre toutes les corruptions, de rétablir la confiance avec les corporations syndicales et de solder définitivement le contentieux.
Concernant le retour de la paix, les membres du GPR recommandent de renégocier l’Accord pour la paix avec l’implication de tous les groupes socio-professionnels, politiques, religieux et traditionnels.
Au plan économique, les participants à la conférence exhortent le Gouvernement à assainir la loi des finances, à suspendre et à relire le Code minier. Mais aussi exploiter rigoureusement le rapport du Vérificateur Général depuis dix ans et réduire le train de vie de l’Etat.
Par rapport à la situation socio-humanitaire, ils exhortent le pouvoir en place prendre des mesures contre la cherté des denrées alimentaires (céréales, viandes et dérivés).
Falé COULIBALY
Source: l’Indépendant