La communauté Malienne de Cote d’Ivoire avait pensé que le RAVEC était une chance pour elle qui n’a jamais été recensée que de façon exhaustive, une occasion de connaitre son nombre exact pour sa sécurité en dehors de toute extrapolation à partir des recensements insuffisants effectués en 1991 et le RACE(Recensement Administratif à Caractère Electoral) de 2001.
La prolongation du RAVEC est absolument nécessaire puisque les moyens matériels et financiers mis à la disposition de nos consulats avaient limité la faisabilité des opérations à quelques localités seulement alors que nos compatriotes sont disséminés sur l’ensemble du territoire ivoirien: les centres urbains, les zones rurales, forestières et les zones lacustres contrairement aux 338.643 personnes estimées à enrôler par Bamako. Le budget du RAVEC de la cote d’ivoire avait été élaboré en fonction de cette estimation d’où la majorité de nos compatriotes a été laissée pour compte. Pour cette raison, le RAVEC est de plus en plus sollicité par nos compatriotes à cause de ses nombreux avantages.
Les consulats ayant demandé en vain des moyens financiers pour prolonger les opérations se sont finalement rabattues sur les responsables de la communauté qui en principe doivent s’organiser dans les différentes localités pour pouvoir prendre en charge les agents déployés sur le terrain. C’est dans ce cadre que le consul honoraire de Daloa Monsieur Simbala Sylla puisque c’est de lui qu’il s’agit est venu verser la somme de 1.862.000 F (un million huit cent soixante-deux mille francs) au consulat General à Abidjan pour la prise en charge des Agents recenseurs pendant (2 )deux mois dans la circonscription de Daloa.
Le consul honoraire, alors assisté par la section du conseil de base des Maliens de Daloa comme en 2018 ont encore violé les règles établies par le consulat en faisant payer à certains Maliens cette fois ci la somme de 4000F et d’autres 6000F pour se faire enrôler. En ce qui concerne l’établissement de l’extrait de naissance; le montant forfaitaire exigible officiellement à chaque Malien est de 3500 F (trois mille cinq cent francs). Mais pire; le consul honoraire et son équipe vont jusqu’à 16000 F (seize mille francs) pour les deux opérations combinées à Gadouan une sous-préfecture dans le département de Daloa.
Ce qui fait un bon pactole à gagner puisque 900 personnes ont été enrôlées à Daloa seulement pendant le mois de janvier alors qu’on pouvait faire mieux si ce n’était pas le prix exorbitant. Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne en Côte d’Ivoire informé par sa base de ces agissements et dérives qui empêchent à la majorité des Maliens d’accéder à nos documents administratifs; a simplement attiré l’attention du Consul General du Mali Missa Traoré et le Vice Consul Toumani Sidibé. Le Consul et le Vice Consul après vérification et confirmation des faits reprochés au consul honoraire l’ont interpelé et l’ont sommé d’y mettre fin à ces pratiques peu recommandables.
Malijet