Son Excellence Amadou Soulalé est un ancien membre de l’UNEEM. Leader, il l’a été et il le demeure. Après ses études universitaires à Ouagadougou, M. Soulalé fut recruté sur titre comme enseignant au Gabon. Membre du Mouvement démocratique, il est aussi membre fondateur du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, structure à laquelle il a consacré plus d’une décennie de sa vie professionnelle. M. Soulalé a été successivement chargé de la communication au 1er congrès du HCME, coordonnateur général des activités, avant d’en devenir le secrétaire général.
Compte tenu de cette somme d’expériences et fort de son audience auprès des Maliens de l’extérieur, son frère aîné, le général Amadou Toumani Touré, non moins ancien président de la République du Mali, le sollicite dans le cadre de la campagne présidentielle de 2002. Après sa victoire en 2002, ATT nomme Amadou Soulalé comme conseiller au ministère des Maliens de l’extérieur. Poste qu’il a occupé pendant tout le règne du général ATT.
Après un bref passage au ministère de l’Education, il fut une seconde fois sollicité par Ibrahim Boubacar Kéita pour la campagne présidentielle. Ce, en raison de la crédibilité dont il jouit auprès de la diaspora malienne. Il était surnommé “Monsieur Malien de l’extérieur”.
En 2011, M. Soulalé, en compagnie de neuf de ses camarades politiques, crée le regroupement politique “IBK-Mali 2012”, dont il fut le porte-parole. Force est de noter qu’Amadou Soulalé a été l’une des pièces maîtresses de la victoire d’IBK lors de la présidentielle de 2013.
Depuis 2015, il est l’ambassadeur du Mali au Burkina Faso.
En plus de son engagement pour la cause de ses compatriotes qui ont choisi la terre africaine du Faso comme pays d’accueil, l’ambassadeur Soulalé est parvenu à rendre beaucoup plus dynamique les relations de coopération entre le Mali et son pays frère, le Burkina Faso. C’est pratiquement grâce à son engagement personnel que l’ambassade du Mali affiche une fière allure à Ouaga-2000, un quartier chic de la capitale burkinabé.
En face de Libya Laïco Hôtel, se dresse en effet un majestueux immeuble (R+2) qui, de par la spécificité de son architecture, attire l’attention de tout passant. Cet immeuble compte 35 pièces dont 22 bureaux, une bibliothèque, une salle d’archives, un restaurant et des salles de réunion.
Inauguré le 5 février 2019 par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, en compagnie des présidents Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Mahamoudou Issoufou de la République du Niger et Mohamed Ould Abdel Aziz de la République islamique de la Mauritanie, la chancellerie du Mali à Ouagadougou est un joyau architectural qui s’inspire énormément de l’architecture soudano-sahélienne.
En plus de quatre guérites, des parcs de stationnement de véhicules, d’une salle de fête de plus de 300 places, d’un local pour chauffeurs, d’une aire de jeu pour les enfants, d’un local pour transformateur électrique et le groupe électrogène de 200 KVA, d’une bâche à eau de 35 000 litres, équipée d’un forage, la chancellerie du Mali à Ouagadougou, dans l’arrière cour, est doté de 7 villas duplex dont 6 pour le personnel diplomatique et une villa pour les hôtes VIP.
La construction de ce bâtiment imposant qui fait aujourd’hui la fierté malienne à Ouagadougou n’a pas été de tout repos. Conformément au contrat signé en 2012 par les quatre entreprises mises à contribution pour la réalisation du complexe diplomatique malien au Faso, les travaux de construction étaient censés prendre fin 18 mois après.
Malheureusement, le chantier a connu trois années d’interruption, notamment de 2012 à 2015, en raison de divers facteurs. Et, tout porte à croire que la décision des autorités maliennes de nommer Amadou Soulalé comme ambassadeur du Mali au Burkina Faso a été des plus judicieuses. N’eussent été sa détermination et son engagement personnel, l’ambassade du Mali au Burkina Faso serait encore en location dans un bâtiment très peu fonctionnel.
L’un de ses proches nous confiait que S. E. M. Amadou Soulalé s’est toujours battu pour des actes visibles, de grandeur. Il veut réussir tout ce qu’il entreprend. Pour y parvenir, il est prêt à faire “déplacer les montagnes”.
Aussi, se révolte-t-il chaque fois qu’il entend la grogne de la diaspora à l’endroit du président de la République S. E. M. Ibrahim Boubacar Keïta. IBK ne mérite pas le sort qui lui est réservé à l’extérieur.
En plus de s’être entièrement consacré à renforcer et consolider les relations multiformes entre le Mali, le Burkina Faso et les organisations régionales et sous-régionales basées à Ouagadougou, en sa qualité d’ambassadeur représentant permanent de la République du Mali auprès de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), de l’Autorité du Liptako Gourma (ALG), de l’Autorité du bassin de la Volta (ABV), de l’Agence panafricaine intergouvernementale eau et assainissement pour l’Afrique (EAA), du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (Codepa), S. E. M. Soulalé a mis un point d’honneur à faire redémarrer et achever les travaux de construction de l’ambassade du Mali au “Pays des hommes intègres”.
Et, cet engagement a été salué le jour de l’inauguration du complexe diplomatique malien par le porte-parole des quatre entreprises qui ont participé à sa réalisation. “Les difficultés auxquelles nous étions confrontées ont été surmontées grâce à la détermination de Son Excellence Monsieur Amadou Soulalé qui, après avoir officiellement pris fonction le 20 octobre 2015, s’est investi pour faire redémarrer les travaux le 21 octobre 2015 pour s’achever en 2018, soit trois ans”, a-t-il rappelé. Avant de dire que dans le cadre du suivi-évaluation des travaux, ce sont trois missions d’inspection qui ont séjourné à Ouagadougou pour s’enquérir de l’état d’évolution physique des travaux.
D’un coût de réalisation estimé à environ 2,8 milliards de F CFA, le complexe diplomatique malien, bâti sur une superficie de 10 000 km2, est le fruit de la détermination d’un homme qui a su transformer en actions concrètes la volonté du président de République qui voyait en ce complexe diplomatique un symbole de la souveraineté nationale du Mali.
En effet, depuis l’acquisition du terrain en 2007, de nombreux ambassadeurs maliens se sont succédé à Ouagadougou, sans qu’aucun d’entre eux ne parvienne à rendre aux Maliens du Burkina Faso leur honneur et leur dignité, en logeant leur chancellerie dans un bâtiment digne du nom. Aujourd’hui, c’est chose faite. Et, on doit rendre à César ce qui appartient à César. Donc, rendons à Son Excellence Amadou Soulalé tous les honneurs et le mérite d’avoir, en digne ambassadeur du Mali, rendu au Mali son honneur et sa dignité au Burkina Faso.