Nouveau coup dur pour la diplomatie verte d’Ali Bongo pourtant auréolé en début de mois d’un doctorat honoris causa en Chine pour son « engagement » pour la planète. Le président gabonais ne fera pas partie des leaders du monde invités à la deuxième édition du One Planet Summit qui aura lieu ce mercredi à New-York, en marge de la 73e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient du 25 septembre au 1er octobre. Un camouflet pour notre président vert national ?
Ali Bongo qui n’a pu se rendre au Mali samedi pour l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita, n’ira pas non plus à New-York où se tient depuis ce mardi la 73e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies. Problème d’avion ou pas, le président gabonais ne fait pas non plus partie des décideurs et hauts dirigeants du monde qui prendront part à la 2e édition édition du One Planet Summit, initié par son « ami » Emmanuel Macron et prévu ce mercredi.
Le Togo à l’honneur
Mieux, l’importante manifestation internationale sur le climat n’enregistrera que la participation d’un seul chef d’Etat africain, celle du togolais Faure Essozimna Gnassingbé choisi pour animer le panel 3 de ce sommet ayant pour thème « Protéger les populations vulnérables ». Faut croire que les efforts d’Ali Bongo ne semblent plus être reconnus par son « ami », le président français Emmanuel Macron. Ami qui l’a écarté de cette seconde édition malgré le succès de la première qui avait eu lieu à Paris le 12 décembre 2017.
Ali Bongo et Emmanuel Macron lors de la première édition du One Planet Summit à Paris
Il faut dire que les états de services écologiques du président togolais parle d’eux-mêmes, là où le Gabon est encore resté au stade des annonces. En effet, l’Etat togolais a lancé en 2017 le projet CIZO, un système d’électrification rurale par kits solaires visant à raccorder plus 2 millions de ménages togolais à l’énergie solaire. En moins d’un an de démarrage de ses activités, le programme CIZO a déjà raccordé plus de 300 000 ménages à l’énergie solaire.
De plus, ce projet a permis au Togo d’accroître à ce jour son taux d’électrification qui est passé de 7 % à 40%, ce qui est inédit en Afrique subsaharienne. Des performances plausibles à coté desquelles le Gabon vert d’Ali Bongo paraîtrait tout minuscule. Le doctorat honorifique obtenu le 6 septembre en Chine n’aura visiblement pas convaincu les organisateurs de l’engagement et de l’expertise d’Ali Bongo pour le climat. A moins bien entendu que les actions comptent beaucoup plus que les diplômes d’engagement à lutter contre le réchauffement climatique.
Mevang, comme lot de consolation
Pour tenter de faire oublier cette absence remarquée d’Ali Bongo, la présidence gabonaise a dores et déjà annoncé un déplacement pour le Moyen-Ogooué. A Mevang, Ali Bongo visitera ce mercredi une scierie du français Rougier.
Un autre moyen d’occuper le temps présidentiel pendant que se déroule à New-York cet important rendez-vous organisé conjointement par le président français, Emmanuel Macron, António Guterres (secrétaire général des Nations Unies), Jim Yong Kim (président de la Banque Mondiale), et Michael Bloomberg (envoyé spécial des Nations Unies pour l’action climatique).
Rappelons que ce sommet rassemblera tous les dirigeants et décideurs concernés par la lutte contre le changement climatique. Ali Bongo pourra se consoler car outre le président togolais, aucun autre chef d’Etat n’a été invité à prendre part à ce sommet réservé aux décideurs triés sur le volet !