Alors que le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah dénonce depuis plusieurs semaines des « tentatives de déstabilisation étrangères », le gouvernement français reste discret au sujet de la transition algérienne. Mais l’idée d’une ingérence de la part de l’ancienne puissance coloniale revient régulièrement dans le débat.
« La face barbare de la France coloniale », « les Français vont contrôler les champs de pétrole algérien », « la responsabilité historique hante l’État français ». À la une des journaux algériens, jeudi 9 mai, la France. Depuis plusieurs semaines, le rôle joué par l’ancienne puissance coloniale dans la période post-Bouteflika s’invite régulièrement dans le débat.
Les accusations d’ingérence comme les rumeurs d’un « complot français » se multiplient. À tel point que l’ambassade de France à Alger s’est vue obligée de diffuser jeudi un communiqué « s’étonnant » d’une dépêche publiée la veille par l’agence de presse officielle APS, selon laquelle Paris souhaiterait la tenue des élections du 4 juillet dans « de bonnes conditions ».