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Ahmadou Lô, directeur national de la Bceao : “Le franc Cfa est la meilleure monnaie en Afrique”

En marge du colloque international de l’Institut supérieur de finance (ISF), Ahmadou Lô, directeur national de la Bceao, a pris position sur le débat sur le franc Cfa. Il est formel : les pourfendeurs de la monnaie des huit États membres de l’Uemoa ont tout faux.

“Les Africains doivent s’approprier le CFA”

“Le franc CFA est l’une des meilleures monnaies en Afrique et l’une des meilleures dans les économies en développement. On y met une dose idéologique qui peut répondre à plusieurs approches. Cette monnaie est une monnaie africaine, gérée par des Africains sans aucune contrainte et nous en avons la gestion au quotidien.

Les jeunes d’aujourd’hui doivent, au lieu de suivre l’idéologie qui consiste à jeter le franc CFA, s’approprier cette monnaie qui offre du pouvoir d’achat aussi bien interne qu’externe.

50% au Trésor français : mensonge !

“L’information sur les 50% des revenus reversés au Trésor français, n’est que pur mensonge. Un mensonge dû à une mauvaise connaissance sur le déroulement des processus. La Banque centrale a des comptes dans toutes les grandes devises du monde. Nous avons un compte en dollar dans la Banque centrale américaine, un compte en yen dans une Banque japonaise, et un, en livre sterling à la Banque de l’Angleterre. Evidemment, comme le franc Cfa est rattaché à l’euro, nous avons beaucoup de comptes en euro à la Banque de France, à la Banque centrale d’Allemagne. Nous en avons aussi au Trésor français.

Ce compte est un compte d’épargne. Lorsque nous gagnons 100 devises, nous gardons 50 dans ce compte. Chaque jour ce compte bouge parce que nous y versons l’excédent de nos revenus du jour. S’il arrive qu’il n’y a pas suffisamment de devises, on tire dans ce compte. Donc, quiconque prétend que c’est un compte où on verse une taxe, dites-lui que c’est faux.

“L’accès à un compte est un droit”

“Dans les pays africains, les innovations bancaires doivent être la principale voie pour aller vers un accès élargie à des comptes. La Banque centrale a lancé une stratégie régionale d’inclusion financière. Ce qui est visée, c’est de faire en sorte que 75% de la population adulte, à l’horizon 2021-2022, puissent avoir un compte bancaire ou un compte de monnaie électronique. Sur 100 personnes aujourd’hui, il n’y a que 40 qui ont un compte alors que l’accès à un compte est un droit.

“Monnaies virtuelles” : oui ou non ?

“La monnaie digitale, il faut que vous soyez sûr qu’elle est émise par une institution chez qui vous pourriez la retourner. Il y a les monnaies virtuelles qui en un mois ont perdu énormément de valeur causée par le manque de confiance. Parce que, personne ne sait qui est derrière cette monnaie virtuelle. Alors que la monnaie fiduciaire, vous savez qu’il y a une Banque centrale derrière.

La Banque centrale contrôle bien la monnaie électronique. Elle est acceptée et agréé par la Bceao. Au Sénégal, tout le monde sait que cette monnaie sert énormément au transfert d’argent, aux règlements de factures. Nous encourageons l’usage de la monnaie électronique mais à condition qu’elle soit émise par une institution agréé et autorisée par la Banque centrale.

Vous ne pouvez pas mettre de noms derrière les monnaies virtuelles. C’est particulièrement dangereux parce que cela peut conduire au blanchiment de fonds, de capitaux et à la cybercriminalité. C’est pourquoi nous ne l’acceptons pas dans notre zone.”

Seneweb

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