Sensibiliser, soulager, soutenir ! C’est le défi de l’Association globale santé et solidarité au Mali (AGSS-Mali). Une organisation humanitaire créée en 2010 conformément à la loi n°04-038 du 5 août 2005 relative aux associations en République du Mali. A but non lucrative, elle est habilitée à recevoir des dons et legs.
“Dessiner par des gestes simples du sourire sur des visages”. C’est le noble défi que l’Association globale santé et solidarité ne cesse de relever depuis 12 ans.
“Notre ambition est de favoriser une plus grande accessibilité à des soins de qualité pour le maximum de Maliens surtout les plus démunis, contribuer à l’amélioration de l’accueil et de la prise en charge des malades dans nos structures de santé et surtout soutenir les personnes nécessiteuses dans le besoin”, souligne Djimé Kanté, agent du CHU Gabriel Touré et président fondateur d’AGSS.
De sa création à maintenant, ses interventions ont touché des milliers de Maliens démunis et ressortissants souvent de milieux très défavorisés.
Ces derniers mois elle a, entre autres, mené des consultations médicales gratuites dans certains villages des première et deuxième régions du Mali avec des médecins spécialisés.
Une initiative en faveur des personnes qui, dans certains cas, voyaient pour la“première fois” de leur vie un médecin et de surcroit un spécialiste. Des milliers d’enfants, dont des dizaines dans des Villages SOS ont aussi bénéficié de vêtements et de jouets de l’association.
AGGS-Mali a bouclé en septembre 2016 “L’Opération sauvons de la petite Mariam”. Cette initiative a permis de collecter des fonds et de venir en aide à une petite fille de quatorze mois souffrant d’une cardiopathie congénitale sévère. Elle a été envoyée en France où elle a été opérée avec succès redonnant ainsi le sourire à ses parents.
“Deux petits garçons (14 mois et 11 ans) abandonnés ont été récupérés par nos soins. Le plus petit placé à la Pouponnière et le second baptisé du nom de Djimé Junior est toujours avec nous où il bénéficie d’une attention particulière et de soins adaptés à son déficit mental”, explique Djimé Kanté.
C’est aussi avec beaucoup d’émotion qu’elle parle du cas d’Adjaratou, une fillette de 9 ans venue d’un petit village de Sélingué à Bamako avec une hépatomégalie sévère et d’autres maladies infectieuses ayant entraîné le ballonnement de son ventre.
A San aussi, AGSS avait pris en charge la petite orpheline de père, Zeïnab (3 ans). “Paraplégique, c’est une petite fille que nous avons perdue malgré notre assistance”, dit-il très ému et déplorant n’avoir pas été vite informé de sa situation.
A 13 ans, Abdallah ne peut encore marcher du fait de malformation congénitale. Une opération “balle aux pieds d’Abdallah” a été lancée afin de le soigner jusqu’à ce qu’il joue au ballon.
“Le regard de Djénéba” est en cours. C’est une initiative qui vise à sauver une autre petite fille de 3 ans souffrant d’une forme de cancer très rare ayant totalement détruit déjà son œil gauche. Elle a subi une opération chirurgicale le mardi 14 mars 2017 et suit normalement un protocole de traitement qui pourrait durer plusieurs mois.
En plus de ces grandes opérations, AGSS-Mali s’occupe tous les jours d’accueil et d’accompagnement de personnes très malades, fatiguées et démunies dans nos structures sanitaires. Déjà du début de l’année au mois de mars, 327 personnes ont bénéficié de l’accompagnement de cette association. Sans compter les séropositifs à qui elle apporte un soutien psychologique important.
“Les gestes de solidarité à AGSS-Mali sont notre quotidien et à travers les pages personnelles de nos membres sur les réseaux sociaux, nous faisons rire des millions de personnes chaque jour. A AGSS-Mali, il nous arrive de chanter mal ou de danser pour arracher un sourire et chaque acte que nous posons contribue à dessiner du sourire sur des visages très stressés”, explique Djimé Kanté.
Présentement, son organisation est en train d’organiser activement quatre grandes opérations. A commencer par l’Opération Djiguiya qui profitera à une cinquantaine d’enfants hospitalisés et qui consistera à trouver pour chaque enfant un parrain qui pourrait le soutenir financièrement et directement jusqu’à hauteur de 200 000 F CFA.
Une somme qui correspond à la moyenne des dépenses effectuées pour un enfant hospitalisé dans un Centre hospitalier universitaire (CHU) pour 10 à 15 jours.
Elle prépare aussi activement la seconde édition de l’Opération Sounkalo visant à collecter 1000 poches de sang en prévision du mois de ramadan où on trouve difficilement du sang alors que la demande augmente en ce moment.
L’Opération Sélifitini (Aïd el-Fitr ou fête du ramadan) sera aussi à sa seconde édition. Il s’agira comme à l’édition de l’année dernière de collecter dans les familles des vêtements, jouets et autres objets obsolètes et de les acheminer dans de petits hameaux où certaines personnes portent des vêtements très sales et déchirées pendant la fête.
Comme lors des deux premières éditions, l’Opération fourou doit également permettre cette année de financer et d’organiser le mariage entre des personnes qui se disent compatibles, qui le désirent mais n’en ont pas les moyens, mais aussi entre ceux qui le souhaitent, mais par timidité ou autres raisons n’y arrivent pas.
Ainsi, en fin d’année 2016, cette opération avait permis à AGSS-Mali de financer le mariage entre cinq couples, tous des indigents, dont certains étaient veufs depuis des années.
Toutes ces nobles actions ne sont possibles que si tous ceux qui ont les moyens acceptent de s’inscrire dans une synergie d’actions pour susciter un désintéressé élan du cœur pour perpétuer l’indispensable chaîne de solidarité.
Moussa Bolly
Source: Le Reflet