Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Choguel Kokalla Maïga a présidé, le mardi 12 avril 2022, la cérémonie de clôture de l’Atelier national pour le développement de la culture du Soja au Mali.
Prendre en compte les recommandations et l’étude portant sur ‘’l’économie de la filière Soja au Mali’’, élaborer une stratégie de plaidoyer pour le développement de la filière Soja au Mali tels sont les objectifs de cet atelier sur le Soja au Mali.
En effet, les revenus potentiellement générés par la filière Soja par an au Mali seront plus de 390 milliards de FCFA, dont 130 milliards de masse salariale bénéficiant à 43 000 emplois directs et des emplois saisonniers supplémentaires pour environ 10% des agriculteurs dont des femmes. La filière génère par ailleurs 90 milliards de recette additionnelle fiscales et sociales annuelles pour l’Etat.
Des potentialités qui ont séduit le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Avec la crise mondiale actuelle, il est évident que les produits alimentaires sont un enjeu géopolitique important », a souligné le Premier ministre. Et d’ajouter : « Un peuple qui a faim ne peut pas être libre et indépendant». A côté de l’armée pour la sécurité, Choguel estime qu’il faut une armée pour nourrir le peuple. « Vous (les paysans) êtes les fantassins de cette armée », a-t-il indiqué pour saluer le travail du paysan malien.
En outre, le Premier ministre a salué le succès et la nécessité de cette rencontre qui ne vient que confirmer le caractère hautement structurant du Soja dans le paysage agro-alimentaire malien. « Ma présence témoigne du soutien du gouvernement à la filière Soja dont l’importance n’est plus à démontrer » a déclaré Choguel Kokalla Maïga. Il a confirmé e la décision du gouvernement d’ériger désormais le Soja en filière stratégique et prioritaire au même titre que le coton, riz et autres cultures pour le Mali.
Quant au ministre du Développement Rural, Modibo Keïta, il dira que même si la culture du Soja n’est pas encore très vulgarisée, elle progresse tant bien que mal dans certaines localités du pays. Toute chose qui peut s’expliquer par l’intérêt des promoteurs d’huileries pour lesquelles, il peut constituer un excellent substitut à la graine de coton dont la production ne cesse d’être en deçà des besoins nationaux. « Nonobstant cet intérêt pour la culture du Soja, le Mali ne dispose pas encore d’une stratégie à court et à moyen terme pour le développement de cette culture, ni un programme de sélection variétale » a regretté le ministre Keïta.
Selon lui, le développement de la culture du Soja au Mali pourrait contribuer largement à l’atteinte des objectifs, certes ambitieux, mais non impossible pour acquérir la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour accéder à la vraie indépendance qui est la souveraineté alimentaire.
A signaler que l’atelier a été clôturé par la remise des recommandations formulées à l’intention des plus hautes autorités du Mali par Youssouf Traoré, vice-président du JMI au Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
Mémé Sanogo