On compte différents types de maltraitance : la maltraitance physique, morale, intellectuelle etc…. A l’agence Banque Atlantique du Grand marché de Bamako, les clients en voient de toutes les couleurs. Comme c’est le cas, vendredi dernier, aux environs de huit heures.
Leurs chèques en main, et visiblement pressés d’empocher leur pactole, les clients se sont heurtés à l’indifférence des guichetières. Dans les bureaux situés à l’aile droite de l’agence, les dames se la racontent à grands éclats de rire. Juste à côté, dans un bureau attenant, une autre dame dévore un sandwich d’une main. Et, de l’autre, elle buvait un jus de fruit. Aux deux caisses, aucun agent. Et lorsque les deux dames arrivent, enfin, à leur poste, ça repart. De nouveau. Au lieu de s’occuper des clients, elles se remettent à chuchoter. Comme s’elles étaient dans leur salon.
Las d’attendre, les clients claquent la porte, en jetant leur ticket. Sur leur visage, la colère le dispute à l’indignation.
La Banque Atlantique a, déjà, mauvaise presse au sein de la presse malienne à cause, notamment, de son insolvabilité vis-à-vis de ses partenaires. Mais cette fois-ci, elle risque de payer chère la maltraitance de sa clientèle. Car, vendredi dernier, nombreux sont les clients qui ont juré de fermer leur compte à la Banque Atlantique.
Nous y reviendrons !
Oumar Babi
Source: Le Canard Déchainé