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AG DE LA FEMAFOOT : La Fifa cautionnera-t-elle l’ilégalité ?

La fin de l’année 2017 pourrait marquer la fin de la grave crise que connaît depuis 2015 le football malien.

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Habituée à soutenir un camp et pas toujours celui qui légal et légitime, la Fédération internationale de football association (Fifa) est très attendue avec son rapport pour mettre un terme définitif à l’interminable querelle. L’exécutif que dirige depuis plus d’un an Gianni Infantino projette de réunir autour d’une table les différents protagonistes. La solution définitive, selon plusieurs observateurs du milieu du cuir rond, pourrait consister à l’invalidation de l’assemblée générale du 8 octobre dernier.

La démarche pourrait surprendre. Beaucoup parmi ceux qui suivent l’interminable crise à la Fédération malienne de football (Fémafoot) se demandent ce qui peut être dans le rapport de la Fifa pas pour crédibiliser, mais pour prendre une décision sage en sa qualité d’invité et de témoin.
Pour une fois, l’instance faîtière du football mondial devrait rabrouer ceux qui s’opposent à ceux-là qu’elle a toujours défendus. Et non le contraire.
Au présidium de l’AG, un des représentants pour être au cœur de cette crise, parle de trouver une solution aux problèmes soulevés depuis l’année 2015 et le début de la crise qui divise les acteurs du football malien. « Nous sommes conscients de la situation et devrons examiner à l’interne les solutions viables qui apporteraient de la sérénité au sein du football malien une fois pour toutes ».
La secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura avait dit en son temps que son directeur des associations membres Afrique et Caraïbes, va entrer en contact avec la Fémafoot ainsi qu’avec les autres parties intéressées pour présenter les actions que la Fifa prévoit d’entreprendre pour surmonter cette situation. Au moment des faits, ce n’était pas Veron Mosengo Omba, mais Primo Corvaro qui a d’ailleurs perdu son poste, mais reste fonctionnaire de la Fifa.
Facile, dès lors de penser que la Fifa revoit sa stratégie dans la crise du foot malien.
En 2016, l’instance qui gère le football mondial confirme ses nouvelles intentions. Fatma Samoura invite pour une réunion à Zurich, le siège de la Fifa, le ministre des Sports, les têtes de proue des contestataires et le président sortant de la Fémafoot.
Pour certains observateurs, c’est juste la fin du « règne » de Boubacar Baba Diarra qui est repoussée. La nouvelle attitude de la Fifa est pour eux le gage d’une gestion plus orthodoxe de la crise à la Fédération malienne de football.

Blatter, Valcke et les autres
Depuis 2015, l’instance basée dans la ville suisse de Zurich avait montré son parti pris en faveur du groupe qui gérait en son temps le foot au pays de Salif Kéïta « Domingo ».
L’on a vu son ancien dirigeant Joseph Sepp Blatter adresser des félicitations à l’ancien président Boubacar Baba Diarra alors qu’il se trouvait en pleine défiance des autorités sportives. Ce dernier va être soupçonné d’avoir envoyé à la Fifa la lettre du communiqué orale du Conseil des ministres.
Les violations des textes n’alarment que très peu l’instance internationale. En juillet 2016, alors que le Collectif des Ligues et clubs majoritaires lui ont écrit par rapport aux sentences du Tas, la plus haute juridiction sportive, le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke à l’époque proteste. Mais en réalité la lettre n’émanait pas de l’ancien secrétaire général de la Fifa.
Lorsque le Français est démis de ses fonctions à la suite du « Fifagate « de 2015, nombreux sont les Maliens qui se réjouissent de son sort. Certains dans la presse se souviennent qu’il était « celui qui ridiculisait le gouvernement malien, encourageait ses protégés de la Fémafoot à violer la loi du Mali, à ne pas respecter des sentences du Tas, à passer outre les instructions ministérielles et à violer les propres textes de la Fédération malienne de football ». Mais son départ ne signifie pas un retour à l’orthodoxie dans l’attitude de la Fifa envers le Mali.
Quand le Tas annule les décisions du comité exécutif de la Fémafoot de Boubacar Baba Diarra courant 4 octobre 2015, la Fifa ne dit rien. Mieux, ceux qui assurent la transition lui permettent de voter lors de l’élection qui porte à sa tête l’Italo-Suisse Gianni Infantino.
Le changement de stratégie de la Fifa laisse toujours les opposants de Boubacar Baba Diarra sceptiques. Leur envoyé à Zurich, Yéli Sissoko refuse d’aller s’asseoir à la même table que quelqu’un qui n’a pas de légitimité.
D’ici cette fin de semaine, la Fifa devrait avoir trouvé le moyen de résoudre la crise malienne. Si elle décidait de ne pas entendre les réserves des contestataires aux dirigeants de la Fémafoot, elle prolongerait l’impasse au sein de la direction du football malien.
Boubacar Diakité dit Sarr

 

Source: lesechos

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