Le Cap – L’opposition sud-africaine a demandé lundi la dissolution du Parlement et des élections législatives anticipées pour sortir de la crise politique provoquée par le refus du président Jacob Zuma de démissionner, en dépit des pressions de son parti.
“M. Zuma a violé la Constitution” et “le Parlement a échoué” à lui demander des comptes, a estimé Mmusi Maimane, le chef du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA).
“Nous devons avoir une dissolution du Parlement” et des nouvelles élections, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse avec les autre chefs de l’opposition au Cap (sud-ouest).
Le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), était réuni lundi à Pretoria pour “finaliser” le sort de Jacob Zuma, selon les propos de son dirigeant, Cyril Ramaphosa.
L’ANC a les moyens de rappeler le président de la République, qui a jusqu’à présent refusé de démissionner malgré les injonctions de la direction du parti. Mais Jacob Zuma n’a aucune obligation constitutionnelle de se plier à une telle décision.
En cas de démission de Jacob Zuma, c’est le vice-président, Cyril Ramaphosa, qui lui succéderait.
“Le problème n’est pas seulement Jacob Zuma, c’est l’ANC”, a expliqué le chef du Parti démocratique chrétien africain (ACDP), Kenneth Meshoe, lors de la conférence de presse.
“Il est important que le Parlement soit dissout et que nous recommencions de zéro. Parce que s’il est remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, le même groupe de personnes qui défendent et protègent la corruption seront au pouvoir et nous allons continuer avec ce cycle de corruption”, a-t-il insisté.
Jacob Zuma, dont le second mandat expire en 2019, est empêtré dans de nombreux scandales de corruption. Les prochaines élections législatives sont prévues l’an prochain.
(©AFP / 12 février 2018 14h41)