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Afrique du Sud : le choléra s’installe dans le pays, alerte sur la mauvaise qualité des eaux

L’épidémie de choléra, qui touchait déjà des pays d’Afrique australe balayés en début d’année par le cyclone Freddy comme le Mozambique ou le Malawi, se propage aussi désormais en Afrique du Sud.

(FILES) In this file photo taken on October 07, 2022, a woman holds a child showing symptoms of cholera while he receives treatment at a clinic run by Doctors Without Borders in Cité Soleil. When humanitarian officials in Haiti try to describe their concerns over a new, fast-spreading cholera epidemic, they struggle to find words strong enough: “alarming,” “chaotic,” even “a catastrophe.” A sizable part of the island’s population has been isolated — and unable to access health care — either by serious fuel shortages or by the brutal armed gangs that control vast areas. And without health care, cholera patients, who suffer acute diarrhea, can die of dehydration in just hours.
“It’s a catastrophe. (Photo by Richard Pierrin / AFP)

Depuis que le choléra s’est installé à Hammanskraal au nord de Pretoria en Afrique du Sud, tous les regards se tournent vers les infrastructures sanitaires. La maladie, qui se transmet notamment via des eaux contaminées, a mis en lumière le délabrement du réseau d’épuration au sein de ce township.

En attendant les résultats d’une enquête du ministère de l’Eau pour établir la cause exacte de l’épidémie, un hôpital de campagne a été mis sur pied, afin de soulager l’hôpital public. L’accès rapide aux soins est essentiel. La maladie engendre une forte déshydratation. “On m’a appelé pour me dire que ma tante était à l’hôpital à cause de douleurs à l’estomac et de diarrhées, raconte Tumelo, 67 ans. Le lendemain, on nous a appris qu’elle était décédée. La situation est sombre et triste. Nous sommes vraiment très en colère, car les pouvoirs publics ont attendu que des gens meurent pour agir”.

40 % des stations d’épuration dans un état critique

Depuis des années, la communauté de Hammanskraal alerte sur la mauvaise qualité des eaux du township. En cause notamment, la station d’épuration locale, qui date des années 70 et aurait besoin de sérieuses rénovations. Un contrat avait pourtant été attribué par la municipalité, mais les travaux n’ont jamais été terminés, mettant une nouvelle fois l’accent sur la mauvaise gestion des fonds publics et les soupçons de corruption.

Mais au-delà de Hammanskraal, c’est tout le pays qui est touché. Selon une étude gouvernementale, près de 40 % des stations d’épuration municipales sont dans un état critique. En déplacement la semaine dernière sur les lieux, le président de la République sud-africain a constaté l’ampleur du problème. “L’état de cette usine ne met vraiment pas en confiance quant à la qualité du traitement des eaux qui a lieu ici, a déclaré Cyril Ramaphosa. L’eau relève de la compétence des collectivités locales, qui n’ont pas fait ce qu’elles auraient dû. C’est pourquoi nous en sommes là aujourd’hui.”

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Mais en dehors de ce constat présidentiel, le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir, et celui d’opposition, l’Alliance Démocratique, se renvoient la balle sur cette problématique. Ils ont été successivement à la tête de la municipalité ces dix dernières années.

Le problème est aussi représentatif de l’état général des infrastructures publiques. Lors de sa rencontre avec les habitants, Cyril Ramaphosa les a encouragés à faire bouillir l’eau robinet. Les résidents de Hammanskraal lui ont répondu : Avec quelle électricité ? Puisque le fournisseur national est, lui aussi, au bord de l’effondrement !?”

Source : francetvinfo

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