En Afrique, précisément en Somalie, au Libéria et en Ethiopie, seul un enfant sur dix est enregistré à la naissance.
Selon l’Unicef, en 2012, seulement 60% des bébés nés dans le monde étaient enregistrés à la naissance. Les 40% restant ne sont inscrits nulle part à la naissance, et courent le risque de demeurer ainsi sans identité toute leur existence, comme le fait remarquer Le figaro.fr.
Plus de vigilance au sujet des enfants en Afrique
En Afrique, il importe de redoubler de vigilance au sujet de ce phénomène qui passe sous silence à savoir le non enregistrement à la naissance des enfants nés. Négligence ou fait à dessein, ce sont 230 millions d’enfants dans le monde qui n’ont pas de certificats de naissance dûment déclarés. Appelés à tort ou à raison «enfants fantômes», ces mômes sont condamnés à être des sans-papiers à vie, dans leur propre pays. Les pays les plus touchés en Afrique sont la Somalie, le Liberia et l’Éthiopie où seul un enfant sur dix est enregistré à la naissance. C’est un problème grave, puisque sans acte de naissance, ces enfants sont en proie à diverses formes d’esclavage et d’exploitation. Yvan Savy, le directeur général de l’ONG Plan International France, le note si bien quand il dit que «Le certificat de naissance, c’est le passeport pour les droits fondamentaux». Sans ce document, les enfants ne peuvent pas avoir accès aux services de base comme l’éducation, la santé ou la sécurité sociale.
Depuis 2005, l’ONG a ainsi contribué à procurer un certificat de naissance à 40 millions d’enfants. «Le plus important c’est de faciliter l’enregistrement des enfants», explique le directeur de l’ONG. Il faut évidemment sensibiliser les populations à l’importance d’inscrire tôt son enfant à l’état civil. Plus la démarche est exécutée tardivement, plus le processus est compliqué pour l’enfant. L’ONG plaide aussi pour la gratuité de l’enregistrement à la naissance. «Le coût est un frein pour les parents les plus pauvres, qui vivent dans des zones reculées, où les réalités administratives n’ont pas vraiment d’écho. Ils sont souvent découragés à l’idée de devoir se déplacer à 40 kilomètres de leur village, pour un document qui ne représente pas grand-chose à leurs yeux». Pour pallier ce problème, Plan International est en train de développer une nouvelle stratégie via une application mobile. Les chefs de villages pourraient télécharger une application pour notifier l’état civil des naissances dans leur village. «Aller chercher le document, ce n’est pas la priorité, le plus important, c’est de faire savoir qu’un enfant a vu le jour», précise Yvan Savy.
« Chaque Enfant Compte » en effet
« Chaque Enfant Compte », tels sont les mots dans lesquels s’exprime le cri de coeur de l’ONG Plan International. Tel peut être le slogan par lequel tous les pays africains qui connaissent ces réalités doivent retrousser leurs manches pour bouter dehors ce fléau. Partout, ces enfants sillonnent les rues (enfants de ou dans la rue) exposés à denombreuses violences, et notamment au travail forcé. En effet, sans preuve de leur âge, les enfants sont souvent recrutés de force. Chez les petites-filles, un problème très récurrent reste les mariages précoces. «Beaucoup d’hommes abusent du fait qu’on ne peut pas prouver si une jeune fille est mineure ou non», indique Yvan Savy. Et ce dernier de rappeler que dans le monde, 39 millions de jeunes filles ont été mariées avant 18 ans. Les Gouvernants doivent se saisir de ce mal tacite pour empêcher que des pédophiles, par ce grand manquement des parents et de l’Etat, ne sévissent sans vergogne dans la population infantile ici concernée.
Source: Afrique sur 7