Le président de la Confédération africaine de football (Caf) le Malgache Ahmad Ahmad est attendu à Bamako ce week-end où il rencontrera les autorités dont le Premier ministre, Dr Boubou Cissé et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré. Il sera accompagné par Veron Mosengo Omba, directeur du développement et des Associations membres de la Fifa pour les régions Afrique et Caraïbes. Il s’agira de trouver une solution idoine à la crise du football malien qui a trop duré. Ce qui passe obligatoirement par l’élection d’un nouveau Comité Exécutif de la Fédération malienne de football en lieu et place du Comité de normalisation dirigé aujourd’hui par Mme Daou Fatoumata Guindo dite Mimi.
Le président de la Confédération africaine de football (Caf) Ahmad Ahmad a finalement décidé de prendre en main le dossier de la crise du football malien qui, selon lui, a trop duré. Voilà pourquoi, le Malgache veut, coûte que coûte, trouver une solution à cette crise. C’est dans ce cadre que le président de l’instance dirigeante du football africain est attendu à Bamako ce week-end afin de rencontrer les autorités maliennes. Il sera accompagné par le directeur du développement et des Associations membres de la Fifa pour les régions Afrique et Caraïbes, Veron Mosengo Omba. D’autres émissaires de la Caf seront également au rendez-vous.
Au cours de son séjour à Bamako, la délégation aura des échanges avec le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, puis avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré. II sera question de rassembler tous les acteurs du football malien afin que le Mali puisse sortir de cette situation. Il s’agira aussi de clarifier la feuille de route de la Fifa adressée au Comité de normalisation de la Fédération malienne de football dirigé par Mme Daou Fatoumata Guindo depuis le 8 mars dernier. Le hic est que le Conor dont le mandat prendra le 31 août prochain, n’arrive pas à respecter cette feuille de route.
La venue de cette délégation de la Fifa et de la Caf à Bamako se tient à quelques jours de la tenue de l’Assemblée générale ordinaire de la Femafoot prévue pour le 15 juin prochain. Alors qu’elle était initialement prévue pour le 18 mai dernier. Avec la tenue de cette Assemblée générale ordinaire, il s’agira tout simplement de respecter la Sentence du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) du 15 novembre 2018 pour corriger l’Assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2015 sous l’Inspecteur général de police, Boubacar Baba Diarra. Cela avec le même quorum et les mêmes ordres du jour, notamment la suspension de Yély Sissoko du poste de président de la Commission des Finances de la Femafoot.
Et avec les 16 clubs de première division. Malheureusement, cette Assemblée générale ordinaire n’a aucun sens dans la mesure où Boubacar Baba Diarra n’est plus à la tête de la Fédération malienne de football. Qui pour défendre les différents rapports (financier et d’activité) à la place de Boubacar Baba Diarra ?
Le hic est que le camp de Sahala Baby veut faire croire à l’opinion nationale qu’il peut mettre en place un nouveau Comité Exécutif de la Femafoot à l’issue de cette Assemblée générale ordinaire. Ce qui est faux et archi-faux. Cette Assemblée générale ordinaire a été uniquement convoquée pour corriger seulement celle du 10 janvier 2015 qui n’était pas, d’ailleurs, une Assemblée élective.
Après avoir exécuté la Sentence du TAS, le Comité de normalisation convoquera une Assemblée Générale extraordinaire pour l’élection du nouveau Comité exécutif de la Fédération. Ce qui passe obligatoirement par un Appel à candidature. Et cette Assemblée générale extraordinaire élective devrait se tenir dans un délai de 45 jours.
Pour ce faire, les 23 clubs de première division doivent y participer.
C’est ce qui est précisé dans la feuille de route de la Fifa en date du 18 mars 2019. Ce document trace le chronogramme suivant :
– 31 mars 2019 au plus tard, convocation de l’Assemblée générale ordinaire selon les statuts de la Femafoot actuellement en vigueur et en respectant les conditions imposées par la sentence arbitrale du TAS ;
– Avril 2019 : transmission du projet de statuts révisés de la Femafoot aux membres convoqués à l’Assemblée générale ordinaire selon les délais pertinents de l’art31.3 des statuts actuels de la Femafoot.
– Mai 2019 : tenue de l’Assemblée générale ordinaire.
Et la Fifa de poursuivre dans sa lettre : “A l’issue de ladite assemblée générale ordinaire qui adoptera les nouveaux statuts de la Femafoot alignés avec les statuts et les exigences de la Fifa ; le Conor devra convoquer subséquemment, sur la base desdits statuts révisés, une Assemblée générale extraordinaire avec pour ordre du jour les élections du Comité Exécutif de la Femafoot. Les élections en question devront avoir lieu avant la fin du mandat du Comité de normalisation fixé au 31 août 2019”.
Malheureusement, le Comité de normalisation a pris un retard en ce qui concerne l’application de cette feuille de route de la Fifa. D’où l’inquiétude au niveau des instances dirigeantes du football mondial.
La Fifa avait également précisé : “Comme souligné dans notre communiqué de presse du 1er mars 2019, nous avons dûment pris note de l’entente trouvée pour les parties prenantes maliennes lors de la réunion du 27 février 2019 à Zurich qu’un championnat à 23 équipes soit organisé avant la fin de la saison.
A cet égard, nous considérons que l’organisation d’un tel championnat demeure sous la direction du Comité de normalisation. La Fifa reste naturellement disponible pour examiner toute demande de contribution financière dûment motivée que le Comité de normalisation lui soumettrait à cet effet”.
Malheureusement aussi, Mme Daou Fatoumata Guindo et son équipe n’arrivent pas à organiser le championnat, malgré l’engagement des 23 clubs. On ne sait pas ce que Mimi cache alors.
El Hadj A.B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali