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Affrontement sur le boulevard de l’Indépendance entre pro et anti IBK: La police s’interpose à l’aide de gaz lacrymogènes

Suite à la démission du président de la République IBK, mardi 18 août dernier, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont dépêché l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan en mission auprès de la junte pour tenter une médiation en vue, entre autres, d’obtenir sa libération. A l’occasion du passage du médiateur sous-régional, plusieurs partisans d’IBK se sont regroupés sur le Boulevard de l’Indépendance afin de réclamer  » sa libération sans condition et son rétablissement dans ses fonctions ». Aussitôt, des jeunes du M5-RFP de la Commune III sont intervenus, à leur tour, pour les  » chasser « .

 

Certains manifestants pro IBK l’ont révélé: ils sont venus suite à l’appel du jeune activiste Abdoulaye Niang sur les réseaux sociaux. L’intéressé lui-même n’était pas présent sur le lieu du rassemblement. L’objectif de leur rassemblement était de montrer à la délégation du médiateur de la CEDEAO que le président de la République démissionnaire a aussi des soutiens. Mais, avant même l’arrivée de la délégation sous-régionale, des jeunes du M5 de la Commune III du district de Bamako sont intervenus pour déloger le pro IBK.

C’est alors que, fort opportunément, les forces de l’ordre et de sécurité sont intervenues pour disperser les uns et les autres à l’aide de gaz lacrymogènes.

» Nous sommes venus pour exprimer notre attachement aux institutions de la République, en tant que républicains, patriotes, pour demander la libération, sans condition, du Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta, son Premier ministre Boubou Cissé, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Moussa Timbiné. Nous sommes venus aussi pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel et la réhabilitation du président IBK. Mais, en voulant faire ce rassemblement pacifique, digne et républicain, nous nous sommes heurtés à des jets des cailloux de la part d’autres manifestants, en présence des policiers. Mais nous ne sommes pas tombés dans le piège de l’affrontement « , nous a confié l’un des organisateurs.

Et d’ajouter :  » Au lieu de venir nous sécuriser, ils [les policiers] nous ont lancé des gaz lacrymogènes. Une fois de plus, nous réitérons notre foi dans les Forces de l’ordre et de sécurité, surtout en leur sens de responsabilité, leur sens élevé et de dévouement à la République, parce qu’ils portent l’uniforme de la République, pour sécuriser de paisibles manifestants que nous sommes « .

Une manifestante en colère s’est écriée :  » Vraiment nous sommes indignés de voir que nos frères et sœurs nous jettent des cailloux sur nous, parce que nous exprimons un avis qui nous est cher, et pourtant nous avons laissé, en son temps, les manifestations hostiles à IBK et à son régime le faire librement ». Pour elle, d’ici trois mois, les Maliens vont regretter le départ d’IBK comme ils ont applaudi le retour de ATT.

Du côté des jeunes du M5- RFP de la Commune III, un antiIBK nous a confié :  » Les gens qui sont venus ici pour demander la libération du désormais ex-président et de le réhabiliter dans ses fonctions, n’aiment pas leur pays et ne veulent pas qu’il sorte des différentes crises qu’il traverse.  »

Après un moment de tension entre les deux camps, les policiers sont intervenus pour les disperser à l’aide des gaz lacrymogènes. Au bout de dix minutes, le Boulevard de l’Indépendance et la bretelle qui mène à la Bourse du travail étaient vides.

Ne restait plus sur place en guise de témoignage des échauffourées que la fumée noire des gaz lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre et de sécurité. Aussi, l’on n’a noté ni blessés, ni dégâts matériels, encore moins de mort. Mais une quinquagénaire s’est étouffée sous l’effet des gaz et a perdu connaissance, avant d’être réanimée peu de temps après.

Daouda SANGARE

Source : l’Indépendant

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