C’est le Chef de la division d’investigation près le procureur général à Tripoli qui a fait savoir à nos confrères de RFI qu’il s’est entretenu avec la justice française au sujet des dépositions de quelques hautes personnalités libyennes incarcérées et interrogées dans le cadre de l’affaire du présumé financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007.
La semaine dernière, Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue pour « financement illégal de campagne électorale », « corruption passive » et « recel de détournement de fonds publics libyens ».
Des accusations qu’il n’a cessé de nier et de rejeter. Mais d’après RFI, plusieurs nouveaux éléments ont été remis à la justice française et qui ont permis d’accélérer le dossier. A en croire les juges français, il s’agit des éléments d’enquête libyens, récemment versés dans le dossier.
La justice libyenne a transmis aux juges français les dépositions de trois responsables libyens emprisonnés dans le cadre de cette affaire. Il s’agit d’Abdallah Al Sanoussi, ex-chef de renseignement extérieur libyen, Al Baghdadi Al Mahmoudi, ancien Premier ministre et Abdallah Mansour, ex-chef du renseignement intérieur.
C’est en fin 2016 et début 2017 que les trois personnalités avaient été entendues par le procureur général de tripoli durant leur détention dans la prison d’Al-Hadaba.
Assiddik Assour a tenu à préciser que la Libye a ouvert sa propre enquête sur le présumé financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la libye et c’est dans ce cadre que les dignitaires libyens ont été entendus.
Il faut noter que des extraits des dépositions de ces dignitaires libyens ont été mis en ligne sur le site du journal Mediapart, ce week-end.