Ce dimanche, le secrétaire général de l’ONU a estimé qu’il était « essentiel » qu’une enquête « crédible » soit menée sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre dernier dans le consulat de son pays à Istanbul. Antonio Guterres s’exprimait en marge de la conférence de Doha.
« Il est absolument essentiel d’avoir une enquête crédible et une punition pour ceux qui sont coupables. » C’est ce qu’a déclaré Antonio Guterres à Doha au Qatar, sans préciser s’il souhaitait une enquête internationale.
Discussions avec l’ONU
La Turquie avait indiqué mardi être en discussions avec l’ONU pour une éventuelle enquête de ce type, après avoir d’abord tenté de discuter directement avec l’Arabie saoudite.
Mais les autorités saoudiennes ont rejeté la demande turque d’extradition des suspects, parmi lesquels deux proches du prince héritier ben Salman. Et ce dimanche le ministre turc des Affaires étrangères a répété que l’Arabie saoudite n’avait toujours pas partagé d’informations avec son pays sur le meurtre.
L’Arabie saoudite affaiblie
Cette affaire a affaibli la position de l’Arabie saoudite sur la scène internationale, jusque chez son allié américain. Jeudi dernier le Sénat a dénoncé la responsabilité du prince héritier dans l’assassinat du journaliste et réclamé l’arrêt du soutien de Washington à la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen.
Le Yémen où la ville portuaire d’Hodeïda a été bombardée dans la nuit de samedi à dimanche, il y a aussi eu des affrontements qui ont continué pendant la journée. L’émissaire de l’ONU dans le pays a exhorté les deux camps à respecter la trêve annoncée jeudi.
RFI