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Affaire financement de la CMA par l’UNICEF: l’organisme Onusien s’explique

L’UNICEF-Mali et la CMA ont signé le dimanche 5 mars dernier dans un hôtel de la place une convention des Nations Unies dite « Plan d’action » qui vise à protéger principalement les enfants dans des pays en conflit armé. À part ce mandat, selon le bureau de la mission onusienne dans notre pays, la signature de ce document ne vise aucune autre ambition ou objectif qui pourrait profiter au financement d’un groupe armé contre un pays souverain.

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Le bureau de représentation de l’UNICEF dans notre pays, à travers une note explicative, dont nous avons copie, indique le sens et la portée de sa rencontre avec la CMA tenue le dimanche 5 mars dernier. Il soutient avoir signé un document avec la CMA, ce jour dans un hôtel de la place pour encourager des actions en faveur de la protection des enfants qui sont victimes de meurtre, de recrutement, de viols et violences sexuelles, d’enlèvements, etc.
Parce que, rappelle-t-il avoir eu le mandat des Nations unies d’entreprendre une action immédiate, par exemple des démarches et un dialogue directs avec les parties à des conflits qui commettent des violations graves contre les enfants en cherchant à mettre fin aux violations, à travers le programme dit « Plan d’Action ».
Pour la mission onusienne, ce partenariat avec la CMA rentre dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative dont l’objectif ultime est le bien-être des enfants, le respect de leurs droits dans des pays en conflit armé. Ce qui fait que notre pays n’est pas le seul État considéré par ce programme.
Pour preuve, rappelle l’UNICEF-Mali avant notre pays, en fin 2016, ce sont 26 parties listées (11 armées gouvernementales et 15 groupes armés) dans 14 pays qui ont signé ce document.
Il s’agit, en occurrence de l’Afghanistan, de la Côte d’Ivoire, du Myanmar, du Népal, de l’Ouganda, de la Philippine, de la république centrafricaine, de la République démocratique du Congo, de la Somalie, du Soudan, du Soudan du Sud, du Sri Lanka, du Tchad et du Yémen).
C’est donc dire pour l’UNICEF-Mali que sa signature avec la CMA de ce document est loin d’être un soutien financier à un quelconque groupe armé. En effet, soutient-elle, il faut comprendre l’acte comme la matérialisation de l’engagement de la CMA devant les Nations unies pour prévenir et mettre fin au recrutement, à l’utilisation, à la violence sexuelle et aux autres graves violations contre les enfants dans notre pays.
« Il n’y a aucun financement associé au Plan d’Action de la CMA. 27 plans d’action similaires ont été signés ailleurs dans le monde et aucun n’est associé à un budget », précise la mission onusienne.
Aussi, a-t-elle informé, le gouvernement de notre pays a suivi le déroulement des discussions entre les Nations unies et la CMA et a exprimé son intention d’être impliqué dans sa mise en œuvre pour démentir toutes autres informations faisant état de complot sur le dos de l’Etat du Mali.
« L’engagement public pris par la CMA devant les Nations Unies est l’aboutissement d’un long travail de plaidoyer et marque une étape importante et positive pour la protection des enfants affectés par le conflit dans notre pays. La place de l’enfant est toujours dans sa famille, dans sa communauté et à l’école : jamais dans des situations de violence », martèle l’UNICEF-Mali.
Par ailleurs, l’on note dans la note technique de ce programme des Nations unies que c’est le Conseil de Sécurité qui a demandé aux parties au conflit listées dans le rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés d’élaborer un plan d’action pour mettre fin aux violations graves dont sont victimes les enfants.
C’est à cet effet que chaque partie a élaboré un plan en fonction de sa situation propre et adopte des mesures concrètes avec un calendrier précis qui lui permettront de garantir l’application du droit international, de se faire retirer de la liste du Secrétaire général et de mieux protéger les enfants.
Pour ce faire, des mesures suivantes sont attendues des parties signataires de ce doucement : enquêter sur ceux qui recrutent et utilisent des enfants et les poursuivre en justice ; nommer des points focaux de l’enfance au sein des groupes armés ; identifier et libérer tous les enfants utilisés par les groupes armés.
De même, tout en fournissant aux agents de la protection de l’enfance un accès libre et régulier aux camps et bases militaires afin qu’ils puissent vérifier qu’aucun enfant n’y est enrôlé, ils devront mettre en place des programmes de libération et de réinsertion des enfants ainsi que de mener des campagnes de sensibilisation contre l’enrôlement des enfants.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin.

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