L’actuelle ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Traoré Oumou Touré se trouve actuellement dans une situation fort inconfortable. Et pour cause : son attitude dans les actions de provocation de la délégation des femmes de Kidal lors des assisses des femmes pour la paix à Bamako qu’elle a présidées. Celles-ci ont arboré, outrageusement, au vu et au su de tous, le présumé drapeau de l’Azawad, suscitant une colère généralisée chez l’opinion publique nationale. Une sanction est recommandée, similaire à celle infligée à l’enseignant du Lycée ‘’Liberté A’’, qui avait donné un devoir à domicile dans lequel on parlait de l’Azawad comme un Etat avec comme capitale Gao.
L’acte dépasse la provocation. Assimilable à une insulte aux sceaux de la République, il n’a pourtant fait ni chaud ni froid à l’instigatrice principale de la cérémonie, Mme Oumou Touré, de surcroit ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, qui n’a daigné présenter des excuses pour le préjudice que cela a causé à tous les dignes fils du pays. Mais, elle s’est fendue derrière un communiqué laconique diffusé sur l’ORTM, où elle invite les uns et les autres à « éviter des incompréhensions pouvant écorcher notre sensibilité… »
Qu’est ce qui s’est passé?
Avec les fonds du contribuable malien, Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, comme elle sait très bien le faire, a organisé en grandes pompes des assises des femmes pour la paix. Ces assises ont été sanctionnées par des conférences, visites à des chefs d’institutions de la République et des infrastructures socioéconomiques de base dont le barrage de Sélingué et une soirée culturelle sous les mélodies du « takamba ». Durant ces assises, un fait n’a pas échappé aux esprits éclairés.
Il s’agit de la présence lors de ce rendez-vous et durant les audiences chez les chefs d’institutions des femmes venues de Kidal avec en bandoulière l’écharpe comportant le drapeau désigné comme celui de la République Islamique de l’Azawad. En boucle, les images de ces dames ont fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une situation d’émoi général chez un grand nombre de nos compatriotes. Surtout que sur l’une de ces images on peut voir l’attachée de cabinet du MPFEF, Mme Fanta Kamissoko faisait un signe de victoire par ses doigts avec ces invitées portant le drapeau de l’Azawad. Qu’est ce qu’il manque encore pour incarner la joie de tout un département ministériel de s’afficher avec le drapeau de l’Azawad ?
Comme si cela ne suffisait pas, l’une des ‘’provocatrices’’ est encore arrivée avec son écharpe ‘’Noir-Rouge-Vert et Jaune’’ lors de l’audience accordée par le vice président du Haut Conseil des Collectivités à la délégation de cette assise des femmes pour la Paix. Ayant compris que tout est permis dans notre République, elle a encore tenté le coup au niveau de l’Assemblée Nationale.
Avec fierté, toujours drapée dans son tissu noir, traversée par le drapeau de l’Azawad, la bonne dame, qui est aussi selon certaines sources la sœur du député Ag Bibi, s’est présentée à l’Assemblée Nationale du Mali le mardi 28 novembre 2017 lors de l’audience que le président Issaka Sidibé a bien voulue accorder aux participants des assises des femmes pour la paix.
Hélas, elle aura mal jaugé la gravité de son arrogance et la fermeté de l’homme qui devait les accueillir. Comme une malpropre, le président de l’Assemblée Nationale du Mali, Issaka Sidibé contrairement à la ministre Oumou Touré, n’y est pas allé par quatre chemins pour la chasser de son bureau. Manu militari, la bonne dame devant sa protégée de ministre de la République fut chassée de l’Hémicycle. Une décision responsable hautement saluée par les Maliens à travers les réseaux sociaux, dans les grins et tous les lieux de causerie.
Oumou Cafo, démission !
Les commentaires, sur les réseaux sociaux n’ont pas faibli, demandant la démission pure et simple du ministre de la Promotion des Femmes. D’ailleurs dans un communiqué rendu publique la plateforme ‘’Antè Abana’’ a formulé la même demande auprès du Premier ministre. Qui selon certaines sources aurait rencontré la ministre fautive avant son voyage sur Genève pour le sommet de l’OMC. Dès son retour, l’opinion publique nationale attend sa réaction face à cette insulte grave portée à la forme républicaine de notre pays.
Pour de nombreux observateurs, au regard du caractère dédaigneux de la détentrice du portefeuille de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, elle aurait sciemment cautionné cette attitude de ses invitées de Kidal, pour encore pouvoir attirer les bailleurs à porter leur choix sur elle( surtout son ONG) dans le fameux processus de la quête de la paix et de la réconciliation nationale.
En attendant, les sanctions du chef du Gouvernement, tous les observateurs s’accordent sur le fait qu’il s’agit là d’une action voilée de saper les efforts des maliens dans leur combat de faire savoir à leurs frères et sœurs ‘’égarées’’ de Kidal que le Mali est un et indivisible.
Après le ministre Ag Erlaf qui a cautionné la tenue de la cérémonie d’installation des autorités intérimaires de Kidal dans une salle parée des drapeaux de l’Azawad, voilà une nouvelle complice ministre de la République d’admettre le port d’une écharpe d’un groupe d’autodéfense lors d’une cérémonie officielle à Bamako et au Mémorial Modibo Kéita. Sommes-nous dans un Etat sérieux ?
Le Peuple attend la réponse des plus hautes autorités
Par Moïse Keïta
Le Sursaut