Pour avoir démoli 16 maisons à Dougourakoro Cité, Hamidou cheick Traoré a été condamné par le Tribunal de première instance de Kati à payer 117 millions de FCFA en guise de réparation du préjudice causé. L’information a été donnée le week-end dernier par le porte-parole des victimes. C’était au cours d’une assemblée générale d’information tenue sur ledit site.
Cette assemblée générale d’information a été organisée par l’Association pour le développement de Dougourakoro Cité (ADC). Selon le secrétaire général de cette association, Siaka Traoré, cela fait plusieurs années que les membres de leur association sont victimes des spéculateurs fonciers. Avant d’ajouter que 57 personnes ont vu leurs maisons démolies parun certain Hamidou Cheick Traoré.
» Il a mené ces démolitions sans procès ou d’autres formes d’avertissements. C’est partant de ces constats que 16 membres de notre regroupement ont porté plainte contre lui au tribunal de première instance de Kati qui l’a condamné à payer 117 millions de FCFA en terme de préjudice causé » a souligné le secrétaire général de l’ADC. Il a salué cette décision du tribunal de Kati qui prouve à suffisance que de la voix des pauvres est écoutée au niveau des juridictions nationales.
Cependant, Siaka Traoré ne crie pas victoire, car selon lui, Hamidou Cheick Traoré n’a pas encore payé le montant fixé par le tribunal, sans compter que d’autres procès sont attendus. Selon le secrétaire général de l’ADC, les membres de leur regroupement ne sont plus dans une logique de negocier quoi que ce soit avec M. Traoré
» Ce qu’il est en train de faire relève purement et simplement de la sopéculation foncière. Il a fait sortir un titre foncier sur la zone en question.Pour lui, la zone appartient à Kalaban coro, tandisqu’elle relève de Baguinéda » a souligné Siaka Traoré.
Il a aussi dénoncé un certain Lassine Diakité qui a fait démolir, à son tour, une dizaine de magasins sur le même site.
En tout cas, pour les membres de cette association, ils sont plus que jamais déterminés à défendre leurs toits de façon légale.
Kassoum T HERA
Source: L’Indépendant