Le DG Satigui Moro Sidibé creuse sa propre tombe
Le mensonge a trop duré, les faits sont têtus. Le directeur général de la gendarmerie Satigui Moro Sidibé est encore sur la sellette dans la gestion de l’affaire dite des 37 gendarmes de la force d’intervention rapide de la gendarmerie arrêtés le 17 JANVIER 2018.
Suite à l’abandon de poste, une équipe a été dépêchée le 7 Février 2018 dans certains camps où ils sont détenus. Une équipe d’enquête a été constituée pour enlever toute équivoque sur les présumés faits d’abandon de poste en temps de guerre et d’indiscipline caractérisé, reprochés aux 37 Gendarmes.
A la lumière de toutes les premières informations qui filtrent à ce sujet, il est compris que les 37 Gendarmes ont surement été sacrifiés par le Directeur Général de la Gendarmerie pour les raisons suivantes :
- Il est resté justifié, que suite aux exploits des éléments du détachement de la Gendarmerie du dispositif, singulièrement ceux de la Force Rapide d’intervention, épine dorsale dudit détachement, le chef d’Etat-major Général des armées, a autorisé tous les gendarmes du dispositif qui remplissaient les conditions, de faire le concours de présélection (C.I.A), par son message N°0030151, du 8 Novembre 2018. les 37 Gendarmes remplissant toutes les conditions, ont composé à cette présélection, à la date du 12 Novembre 2017, à Macina. A la proclamation des résultats, les 37 Gendarmes, tous de cette Force Rapide d’intervention, ont passé avec brio aux épreuves. Ce succès à la présélection, a d’avantage motivé les hommes à mieux faire la mission en toute circonstance à Macina, à Teninkou, à Diabali et à Gommacoura, où ils sont demeurés des valeurs d’exemple pour leurs camarades sur le terrain.
Il reste vérifié qu’à la veille du concours de sélection prévu à Bamako centre unique, le 25 Novembre 2017, tous les militaires de toutes les zones concernées, ont reçu le message de se rendre à Bamako pour y concourir.
Des ordres tombent par contre, que les 37 Gendarmes, admis à la présélection de Macina, ne peuvent pas partir à Bamako pour la sélection (C.I.A), au même titre que les militaires du même dispositif, sans raison aucune.
Le jour du concours, les noms des 37 Gendarmes en question, ont figuré sur la liste définitive des candidats et leurs places réservées dans différentes salles.
Ils sont malheureusement absents, à la très grande surprise de tous. A la proclamation des résultats du concours de la sélection, sept cents (700) gendarmes sont proclamés admissibles. Du jamais vu dans l’histoire de la Gendarmerie. En plus du refus catégorique de laisser ces 37 Gendarmes à composer, à l’instar des autres camarades, aucune information ne filtre pour eux, afin de connaitre le motif les ayant privés de leurs chances de composer, cela, aux yeux de tous.
Ils n’ont aucun contact avec le Directeur de la Gendarmerie, qui, depuis les faits, décide de les réduire au silence, pour mieux les détruire. Malgré leur forte demande de rencontrer le Directeur Général sur terrain, pour leur donner au moins des apaisements, par rapport à cette injustice qu’ils subissent. Cette autorité refuse catégoriquement de les rencontrer et s’abstient d’envoyer un officier de son staff, afin de connaitre toutes leurs difficultés et recenser leurs doléances, pour l’avenir.
Les 37 Gendarmes s’en prennent au chef d’Etat-major Général des Armées, pour leur avoir privé de leurs droits de faire le concours de sélection (CIA), à l’instar de leurs camarades des différents corps.
Toutefois, des informations reçues, précisent que cette haute Autorité Militaire à bien instruit au Directeur Général de la Gendarmerie, de faire remplacer ces 37 éléments de la Gendarmerie, déjà admis à la présélection de Macina, pour qu’ils viennent concourir à Bamako, à l’instar de leurs camarades militaires.
De sources sûres, le Directeur Général de la Gendarmerie, a répondu à ce chef militaire, qu’il ne dispose d’aucun élément pour remplacer ces 37 Gendarmes et demanderait au chef d’Etat-Major Général des Armées, de les reconduire pour la nouvelle mission et, qu’ils n’ont d’ailleurs aucun choix à propos.
Le Comble :
La Gendarmerie Nationale du Mali, dispose de Trois (03) Escadrons par région et de deux (02) Groupements d’Intervention de Gendarmerie (G.I.G.M), dont un sur la rive droite et l’autre sur la rive gauche. Les effectifs d’ensemble de ces unités, excèdent les Huit cents (800) Hommes, tous destinés au combat, même s’ils sont utilisés ou destinés à d’autres fins que seul, lui Directeur Général de la Gendarmerie a le secret.
Absolument rien donc n’empêchait le Directeur Général de la Gendarmerie de faire une ponction de 37 hommes, sur ces Unités mobiles, pour combler le vide que laisseraient ces 37 hommes à leur départ pour la formation (C.I.A) à Bamako.
Il est indiscutable que le Directeur Général de la Gendarmerie, a longtemps décidé de sacrifier ces 37 pauvres Gendarmes en les mettant complétement hors de course pour la sélection (C.I.A). Cela, pour simplement redorer son blason, longtemps terni, au milieu de ses homologues.
Les faits étant consommés, il aurait pu au moins aller en Direction de ses victimes sur terrain, à l’instar de ses homologues de la Garde Nationale, des deux (02) armées de terre et de l’air et même à l’instar du Directeur de la Police Nationale, les quels sont constant sur le terrain pour connaitre des difficultés des hommes et recenser leurs doléances pour ensuite leur prodiguer des consignes et conseils, pour la bonne marche du service.
Jamais le Directeur Général de la Gendarmerie n’est allé un instant pour consoler ces hommes qui, en avaient cependant fort besoin parce que c’est bien lui qui les a sacrifiés.
L’abandon de poste reproché aux 37 éléments en cause : Un sujet à équivoque.
De quoi s’agit-il ?
Ce détachement de Gendarmerie totalise 3 mois de terrain. Cela est bien normal parce que, la situation sécuritaire l’exige. Les actes terroristes s’opèrent de temps à autres, tous azimuts, sur les lieux. En dépit de toutes ces menaces sur le terrain, depuis trois (03) mois, les gendarmes engagés n’ont pas bénéficié de leurs salaires mensuels. Ils ne perçoivent que les cinquante mille (50 000) Francs de P.G.A, qu’ils partagent avec leurs familles, après eux.
Le Directeur Général de la Gendarmerie ignore tout de cet état de fait, parce qu’il ne monte jamais sur terrain pour rencontrer ses hommes, afin de s’enquérir de leurs difficultés.
Ainsi va la Gendarmerie Nationale de nos jours.
La vraie version de l’abandon de poste reproché aux 37 Gendarmes, découle du fait que, le 5 Janvier 2018, un message de la hiérarchie militaire est tombé, ordonnant au détachement de gendarmerie en poste à Gommacoura, de décrocher des réception dudit message, pour aller ouvrir le poste de Sokolo, aussi déserté par les militaires, à cause des problèmes sécuritaires.
Ce message précise que ces ordres sont d’effet immédiat, dès réception.
Le commandant TANDINA de l’Armée, chef des opérations, s’est abstenu de livrer tôt le contenu dudit message, de crainte qu’au départ immédiat des Gendarmes, de Gommacoura pour Sokolo, les militaires ne décident de déserter les lieux.
Ce n’est que le 15 Janvier 2018, qu’il a publié ledit message. Depuis, ce détachement de la gendarmerie n’était plus au compte de Gommacoura, conformément au message précité ci-haut.
A la publication de ce message, certains gendarmes admis à la présélection, ont décidé de se rendre à Bamako pour une prise de contact avec le Directeur Général de la Gendarmerie et d’autres gendarmes privés du concours (d’O.P.J) diplôme d’Officier de Police Judiciaire, par la même Autorité.
Il est indispensable de préciser que tous les 37 Gendarmes en question n’étaient guère du déplacement, parce que certains étaient partis en permission exceptionnelle.
L’objectif avéré de ces hommes, était d’aller simplement rencontrer le Directeur Général de la Gendarmerie, en quelques heures seulement, pour s’informer auprès de lui, de l’injustice qu’ils ont subie, lui évoquer qu’ils ont trois (03) mois sans salaire mensuel, avec corollaires les difficultés qu’en durent leurs familles après eux. Ils souhaitaient aussi écouter le Directeur Général de la Gendarmerie, quant aux faveurs qu’ils puissent bénéficier auprès de lui, en fin de mission, peu importe la durée de cette mission.
Avant de prendre le départ, le lieutenant Mohamed DIARRA du détachement Gendarmerie est informé par leurs soins de ce déplacement vers le Directeur Général de la Gendarmerie, qui, à leur avis, n’excédait pas la journée du 18 Janvier 2018.
Ces 37 éléments mis en cause, ont d’ailleurs espéré trouver le Directeur Général de la Gendarmerie, à Markala, à Ségou, à Fana au plus tard.
C’est aux environs de Kassela qu’ils ont été rencontrés par un détachement de l’Armée et de la Garde Nationale. Etaient là, le chef d’Etat-major de la Garde Nationale, le Commandant de la zone de défense de Kati et d’autres chefs de service de sécurité, pour la circonstance.
L’hypothèse de départ était que ces 37 jeunes gendarmes, venaient intenter un Coup d’Etat contre la première Haute Institution du Pays (le Président de République).
Au Directeur Général de la Gendarmerie ces 37 gendarmes se sont expliqués en présence de tous ces chefs militaires sur place. Tous ces chefs ont compris que ces pauvres gendarmes ne venaient que pour réclamer des droits, au motif que le Directeur Général de la Gendarmerie, n’a jamais accepté faire le moindre déplacement sur le terrain, vers eux, pour connaitre de leurs difficultés et celles de leurs familles.
Ces gendarmes précisent à leur chef hiérarchique, le Directeur Général de la Gendarmerie, les liens de complot dans lesquels ils vivent, en les empêchant de participer au concours de sélection (C.I.A), alors qu’ils avaient passé avec succès, au concours de présélection en date du 12 Novembre 2017 à Macina.
Pour ces gendarmes gravement déçus on aurait pu les empêcher de faire une présélection qui, a aiguisé leur appétit. Ceci leur a même poussé à conduire avec tous les succès, toutes les missions à eux confiées par la hiérarchie militaire.
Sur les lieux, le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale, après les avoir écouté, a déclaré avoir compris toutes leurs doléances. Il leur donne raison pour le fait de n’avoir pu les rencontrer sur le terrain et leur promet de les mettre dans toutes les conditions, à l’instar de leurs camarades gendarmes, présentement en pleine formation (C.I.A).
Ce même Directeur Général de la Gendarmerie, après sa rencontre malheureusement trop tard avec ces 37 gendarmes, se propose de leur remettre la somme de Cinq cents mille (500 000) Francs CFA, pour diner à Fana et faire compléter le niveau de carburant, pour regagner Sokolo, le lendemain 18 Janvier 2017.
Ces gendarmes étaient désormais contents et ont embarqué dans leurs véhicules respectifs pour le repli; quand le Chef d’Etat-Major general des Armées, instruit de les conduire au camp de la gendarmerie. A ce niveau et à leur grande surprise, ils sont arretes et répartis entre le camp militaire de Kati, de N’Tomikorobougou et de Djocoroni.
Depuis leur arrestation en date du 17 Janvier 2017, ces 37 Gendarmes, accusés d’abandon de poste et d’indiscipline caractérisé, restent croupis dans leurs cellules pour cinquante (50) jours d’arrets de rigueur et n’attendent que leur radiation, après un conseil de discipline.
Cependant, le Directeur Général de la Gendarmerie, à la base de tous ces faits qui précèdent, n’est encore interpelé :
- Pour avoir brimé ces 37 gendarmes en les mettant hors de course, pour le (C.I.A), au moment où ils ont passé avec succès au concours de présélection du même (C.I.A), à Macina. Mieux, sur instructions de ce Directeur Général de la Gendarmerie, ces gendarmes, ainsi sous pression, ont été une valeur d’exemple, sous les yeux de leurs camarades militaires. Ils ont bravé des mines et des embuscades, sauvé le Président de la Haute Cour de Justice, pris en otage. Sur instruction de cette même Autorité qui, leur disait de ne jamais suivre l’exemple de leurs camarades militaires, lesquels sont peureux et indisciplinés, est cette meme autorité qui refuse malheureusement de les rencontrer sur le terrain, pour simplement s’enquérir de leur situation.
Ces 37 Gendarmes en voie de révocation, ne comptent que sur les responsables de bonne volonté de ce Pays et sur la clairvoyance du Président de la République, Chef Suprême des Armées, pour les sauver de ce calvaire qu’ils vivent depuis le 17 Janvier 2018.
La leçon déplorable qu’on peut déduire de cette triste histoire, est tout simplement que les 37 gendarmes font le frais de l’injustice et de la partialité d’un directeur général de la gendarmerie peu soucieux. Dont les comportements longtemps décriés, ne contribuent pas à assainir l’image de la gendarmerie nationale. Mais bien au contraire, le DG Satigui, qui n’en est pas à sa première échéance de dérives, continue à parsemer d’embuche et d’injustice son passage à la tête de cette direction de la gendarmerie aussi stratégique pour la sécurité et la quiétude nationale.
Tang.Doz
LE DENONCIATEUR: