Le Mouvement des patriotes pour la justice(MPJ) constitué d’une soixantaine d’associations, a organisé hier 4 décembre 2017 un sit-in devant la Cité administrative pour exiger le limogeage dans un bref délai de la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Oumou Touré suite au port du drapeau dit de l’Azawad par des femmes venues de Kidal, lors des Assises des femmes du Mali pour la paix au Mémorial Modibo Keita.
Ils étaient des dizaines de personnes hier lundi devant la Cité administrative pour « décrier l’incapacité du président de la République et de son gouvernement à gérer la crise malienne ». Pour les organisateurs de ce sit-in, l’acte qui s’est passé au mémorial Modibo Keita est un affront pour le père de l’indépendance. « Nous pensons que le président feu Modibo Keita vient d’être assassiné une deuxième fois, et cela devant le régime du président Ibrahim Boubacar Keita qui de façon ironique ne cesse de se proclamer Républicain » a déclaré le secrétaire général du Mouvement ça suffit, Seydou Dicko. Pour laver cet affront, le JMP exige au gouvernement plusieurs recommandations. « Que tous les ministres présents aux assises tenues au Mémorial Modibo Keita, présentent des excuses publiques au peuple malien. Que la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille soit démis de ses fonctions pour faute grave, ainsi que son attaché qui a même osé prendre des photos avec des apatrides, déshonorant le Mali avec le torchon visible sur les dites photos. Que tous les pays qui se disent amis du Mali cessent de recevoir ces apatrides de la CMA » a précisé M. Dicko.
Au cas où leurs demandes ne seront pas prises en compte, le MPJ compte agir autrement. « Si nos exigences ne sont pas prises en compte, on mettra la barre encore plus haute. Nous allons identifier, localiser tous les apatrides de la CMA et affiliés logés, nourris, véhiculés, en les délogeant jusqu’à ce que Kidal soit ouvert au reste du Mali » a mis en garde le porte-parole du JMP, Yiri Bocoum
A signaler que les policiers ont empêché les manifestants d’aller remettre la déclaration à la ministre au centre de la polémique.
Moctar Dramane Koné, Stagiaire
source: L’indicateur du Rénouveau