Nous savons que les medias sont des moyens d’expression essentiels au bon fonctionnement de la démocratie au Mali et partout ailleurs. Ils contribuent au débat démocratique du fait que la presse constitue un rempart contre les dérives autoritaires voir un moyen de contestation allant dans le sens de la démocratie , raison pour laquelle les premiers textes élaborés à son sujet lui ont accordé une certaine marge de liberté. C’est pourquoi il a été qualifié de quatrième pouvoir. On n’oblige pas le régime à tout étaler sur la place publique surtout les choses ultra-secrètes dont la divulgation avant exécution peut compromettre la stabilité du régime. Seulement, il faudra la transparence totale après coup. Maintenant que l’affaire Birama TOURE a éclaté de nouveau au grand jour c’est l’occasion pour les parties concernées de jouer leur partition pour la manifestation de la vérité. Les familles fondatrices de Bamako au grand complet ont fait le Samedi 4 Novembre 2017, une grande rencontre. Elles ont décidé que leurs patriarches rencontrent urgemment le président IBK pour en savoir plus sur cette question qui est entrain de porter atteinte à la cohésion nationale.
Le comité de soutien à la recherche du journaliste Birama TOURE sous la conduite de Kassim TRAORE de la radio Kledu a introduit une demande d’information le 3 Novembre 2017 sur la disparition de l’intéressé. Les partis politiques de l’opposition sont attendus dans le combat de la manifestation de la vérité dans le cadre de la liberté de la presse, comme ils l’ont fait pour le retrait du projet de révision constitutionnelle que le régime d’IBK avait voulu imposer au peuple Malien. En démocratie, l’opposition politique est un élément essentiel en ce sens qu’elle est au début et la fin du processus démocratique. Car c’est elle qui offre aux citoyens une alternative et défend la liberté de presse, contrôle et critique l’action gouvernementale. C’est donc à ce titre que l’opposition est attendue par les démocrates sur le sujet. Quelle stratégie ou quelle action va-t-elle mener afin que de telle pratique ne se reproduise plus au Mali ? Leurs actions sont attendues dans les jours qui viennent.
Sur le même chapitre, la société civile est attendue en tant qu’une pièce maitresse et essentielle pour parvenir à la construction d’institutions et la mise en place de modes de gouvernance avec des règles acceptées. Bien que la société civile soit restée timide au Mali dans les actions de protestation pendant longtemps, notons que pendant les événements de protestation contre le projet de révision constitutionnelle elle s’est agrandie et a joué une part déterminante dans le recul du régime contre la violation de la constitution. Elle est désormais interpellée à travers des actions citoyennes dans les différents domaines tels que la disparition de Birama TOURE du journal ‘’le SPHINX’’.
La société civile a le devoir de veiller sur la liberté contre toute action négative et de défendre la fonction de protection des citoyens. Dans les autres pays, elle a joué un très grand rôle en de pareilles situations. Elle doit donc jouer sa partition au Mali par rapport à cette situation. Ce n’est pas un communiqué laconique qui réglera l’affaire Birama TOURE !
Seydou Diarra
Par Le Carréfour