Missionnaires volontaires dans la crise scolaire qui oppose le gouvernement aux enseignants, depuis octobre dernier, les légitimités traditionnelles, coutumière et religieuse de Bamako ont été reçues, ce dimanche 14 avril 2019, par le président IBK. Objectif : lui faire le point sur leurs démarches auprès des enseignants grévistes.
Les familles fondatrices, le coordinateur des chefs de quartier et les chefs religieux de Bamako, puisqu’il s’agit d’eux, ont sollicité la bienveillance du président IBK pour payer les trois mois de salaire des enseignants grévistes pour éviter à l’Ecole malienne une année nouvelle blanche qui malheureusement semble irréversible. Les hôtes de Koulouba ont aussi sollicité et obtenu que le Chef de l’Etat sorte de son mutisme pour s’adresser à ses compatriotes, à travers une adresse à la nation sur la situation particulièrement tendue du pays sur tous les fronts.
C’est dans ce contexte que se situe cette adresse. Quant aux contours et contenus, le président IBK, s’il n’a pas précisé de timing, a donné les précisions suivantes :
«C’est une grâce que cette habitude chez nous soit ancrée. C’est d’ordre culturel, civilisationnel, chaque fois que de besoin, que ceux en charge de la santé morale et sociale se meuvent et viennent à l’autorité pour des échanges toujours fructueux. Cela a été le cas aujourd’hui également, car les sujets de préoccupation dans ce pays ne manquent pas aujourd’hui hélas comme c’est d’ailleurs le lot de l’ensemble des pays du monde aujourd’hui mais singulièrement chez nous. Et, en particulier cette question scolaire qui ne cesse d’angoisser chaque famille aujourd’hui, chaque parent malien.
Au-delà de la crise conjoncturelle, l’école malienne aujourd’hui, et cela m’a beaucoup interpellé, et je souhaite qu’au sortir d’une rencontre comme celle d’aujourd’hui, l’effet de respect et de considération toujours de mise dans notre société fasse son influence et que nous aboutissions à une issue enfin heureuse et que les maîtres retournent enfin à l’école, reprendre la craie.
C’est l’intérêt de ce pays, c’est l’intérêt de l’école, c’est l’intérêt de nos enfants, c’est l’avenir de chacun de nos enfants mais au-delà l’avenir du Mali qui est en jeu.
Ils ont souhaité également que nous nous adressions en le pays, nous le ferons. Nous sommes en train de nous préparer et nul n’aurait compris que nous y allions allègrement sans qu’aucune préparation nous y est conduit.
Je pense que chacun l’aura compris, toutes ces rencontres que nous avons tenues auxquelles nous avons absolument avec le plus grand plaisir convié autour de nous ces derniers jours ont contribué à préparer cela, nous le ferons.
Je pense que le pays a besoin d’entendre cela autrement que par bribes et ayant vu chaque compartiment, ayant vu chacune des grandes catégories concernées, nous sommes mieux à même aujourd’hui de pouvoir dire notre sentiment au pays; nous le ferons inshallah.
Donc c’est de cela qu’il s’était agi aujourd’hui ».
Source: info-matin