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Adama Sangaré: ‘’la solution de l’assainissement, c’est la transformation des déchets’’

Sans la capacité de transformation des déchets, la ville de Bamako ne pourra pas venir à bout de l’insalubrité, a déclaré le maire Adama SANGARE dont la ville est débordée par les ordures jonchant les rues principales et les carrefours. Il était l’un des invités de l’émission Actu Hebdo du dimanche 16 juillet portant sur l’épineuse question de l’assainissement de Bamako.

La question de l’assainissement doit être prise très au sérieux, fulmine le maire du District de Bamako à l’entame de ses propos au regard des taches noires dans la ville où plus de 3 000 tonnes de déchets sont produites par jour. Depuis quelques jours, les rues en plein centre-ville sont submergées d’ordures présentant ainsi Bamako sous un cliché de bidonville.
Alors que des opérations sont prévues pour atténuer la situation, le maire du District était l’invité de l’Actu Hebdo au cours de laquelle il fait l’aveu d’impuissance des collectivités de résoudre le problème.
En effet, relevant des compétences des collectivités (mairie du District et les 6 communes de Bamako), le maire Adama SANGARE reconnait que l’évacuation des ordures des dépôts de transit à la décharge finale est un problème réel dont ils n’arrivent pas à faire face convenablement.
Selon lui, il y a la faiblesse des ressources financières des collectivités due au non-paiement de certaines taxes dont celles de la voirie qui coûtent 3000 FCFA par an et par ménage. Moins de 10% de cette taxe est mobilisée par les services des recettes.
« On ne peut faire une ville sans le paiement des taxes. Il faut que les agents acceptent de payer les taxes. Vivre à Bamako nécessite des sacrifices », a-t-il déclaré.
Et conformément au décret de création des collectivités, M. SANGARE a déploré que le transfert des ressources ne fût pas encore effectif. Néanmoins, s’est-il réjoui, sous la transition, l’État est en train de véritablement prendre conscience que les collectivités, seules, ne peuvent pas résoudre cette question à cause notamment de la faiblesse de leurs ressources financières.
« C’est pourquoi elles ont décidé de nous accompagner. C’est pourquoi nous avons fait une visite dans la décharge finale qui, à son niveau actuel, ne pourra jamais continuer à recevoir les ordures », a rappelé l’élu communal.
Selon lui, l’un des problèmes majeurs de la question de l’assainissement à Bamako est celui de la décharge finale. Celle existant à Noumoubougou n’a pas la capacité pour absorber les tonnes de déchets produits par jour à Bamako. Depuis des années, sa construction a été décriée par plusieurs acteurs parce qu’elle n’obéissait pas à des normes.
En dépit de ces dénonciations, plusieurs ministres se sont succédé au ministère de l’Environnement et celui de l’Administration territoriale sans pouvoir recadrer la situation.
« La décharge finale digne de ce nom doit avoir la capacité de transformer les ordures en engrais, en gaz, en différentes matières. Tant qu’on n’arrive pas à transformer les ordures, le problème ne sera pas résolu. La solution c’est la transformation. Tant qu’on ne tire pas une plus-value, l’ordure va être très difficile de sortir de cette situation », a proposé Adama SANGARE, admettant toutefois que le développement de la ville s’accompagne avec ces problèmes.
Également, le contrat d’Ozone Mali a été abordé. Un contrat qui confiait la propreté de la ville de Bamako à cette entreprise marocaine. Cette convention a été résiliée en 2022, selon le maire, pour faute de résultat.
Pour autant, le conseil de district avait alerté sur la signature du contrat avec ozone Mali.
« Au départ, la mairie du District n’a pas voulu parce qu’il fallait plutôt nécessairement réhabiliter la voirie et surtout avoir au moins une vraie décharge finale sinon deux pour les deux extrémités de la ville de Bamako », a affirmé Adama Sangaré.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin

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