Sur financement nippon, l’organisation onusienne mettra en œuvre trois projets pour soutenir les couches vulnérables contre la violence, l’exploitation et les abus. Ces programmes permettront aussi de renforcer la résilience des communautés
Le gouvernement japonais a financé 3 projets exécutés par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). La cérémonie de lancement s’est tenue, hier, dans les locaux de l’ambassade nipponne, en présence de l’ambassadeur japonais, Kuroki Daisuke, de la représentante de l’Unicef dans notre pays, Sylvie Fouet et de nombreux invités de marque.
Le montant global de ces différents projets est estimé à 3,8 millions de dollars, soit environ 2,130 milliards de Fcfa. Ce financement est une contribution à l’intervention d’urgence de l’Unicef en faveur des communautés et des enfants affectés par le conflit dans notre pays.
Il permettra à plus de 50.000 personnes, y compris les filles et les garçons vulnérables, les personnes déplacées internes (PDI) et les communautés d’accueil, de bénéficier d’un accès approprié à l’eau, à l’assainissement, à l’hygiène et aux services de protection de l’enfance.
Il permettra précisément de fournir à 6.340 femmes, enfants et adolescents affectés par la crise un soutien médical, psychosocial et des opportunités de réintégration socioéconomique et de renforcer la réponse de notre gouvernement face à la pandémie de la Covid-19, à travers l’achat d’équipements de la chaine du froid et le renforcement des capacités institutionnelles pour un déploiement effectif des vaccins anti-Covid-19.
Cette contribution vise également à renforcer la capacité du gouvernement à gérer la pandémie de la Covid-19 dans le contexte de la réalisation de la couverture sanitaire universelle dans le pays.
Selon un communiqué de presse de l’Unicef, entre janvier 2020 et février 2021, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire a augmenté de 37%, passant de 4,3 millions à 5,9 millions, dont 3,9 millions d’enfants. Dans les Régions du Nord et du Centre, plus de 96 % des personnes déplacées internes vivent dans des zones où l’accès à l’eau est inférieur à la moyenne nationale.
La représentante de l’Unicef a témoigné de sa reconnaissance aussi bien au peuple qu’au gouvernement japonais pour leur contribution en faveur de l’enfance. Sylvie Fouet a estimé que la prévention et la protection des enfants et des jeunes de l’impact sanitaire de la Covid-19, le soutien aux enfants et aux jeunes les plus vulnérables contre la violence, l’exploitation et les abus ainsi que le renforcement de la résilience des communautés et des systèmes constituent, plus que jamais, des priorités essentielles.
Quant à l’ambassadeur japonais, il a expliqué que les projets financés sont : le «Projet de protection des futures générations- Enfants affectés par le conflit au Mali», le «Projet de facilitation de l’accès aux services appropriés d’eau, d’assainissement et d’hygiène pour les enfants et les familles affectés par le conflit au Mali» et le «Programme d’appui au développement de la chaine de froid en réponse à la pandémie de la Covid-19 dans les régions de l’Afrique de l’Ouest et du Centre».
Il a ensuite remercié l’Unicef pour la bonne exécution des précédents projets et l’intérêt manifeste pour la coopération avec le Japon. Kuroki Daisuke a également félicité notre gouvernement pour les efforts consentis dans les domaines de la stabilisation et de la lutte contre la Covid-19.
Concernant les actions fournies en faveur du Mali, le diplomate nippon a rappelé que son pays a eu avec le Mali un échange de notes relatif au financement du «Programme de développement économique et social visant la Covid-19» pour environ 1,5 milliard de Fcfa en vue de fournir des équipements médicaux à certains de nos établissements sanitaires.
Et d’ajouter que le gouvernement japonais a autorisé, le 4 mai 2020, le financement de la «Requête de soutien au Mali dans la lutte contre l’expansion de la maladie à coronavirus» sur le fonds de contrepartie de l’Assistance alimentaire japonaise, un don non-remboursable, pour un montant total de 1,17 milliard de Fcfa. Cela vise à accompagner les mesures prises par les plus hautes autorités.
Mohamed D. DIAWARA