Faisant l’objet d’une véritable cabale orchestrée par certaines des structures accablées de ses différentes vérifications, le Bureau du Vérificateur général (BVG) a rendu public un communiqué dans lequel il apporte des précisions sur certaines allégations.
Selon le communiqué, c’est suite à la publication par des mass-médias et sur les réseaux sociaux de l’article intitulé “Affaire Bakary Togola : 60 millions de F CFA au BVG pour ne rien voir”, au cours d’une éventuelle vérification à la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC), que le Vérificateur général a décidé de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’en 2015, le Bureau du Vérificateur général a, sur saisine du ministre de l’Economie et des Finances, procédé à la vérification financière de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) au titre des exercices allant de 2011 au 1er trimestre 2015.
Cette vérification a été sanctionnée par un rapport ayant relevé des irrégularités financières d’un montant total de 253 927 828 F CFA. Le Vérificateur général a transmis, par Lettre confidentielle n°0189/2017/BVG du 25 septembre 2017, ledit dossier au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune Ill du district de Bamako chargé du Pôle économique et financier.
Aussi, précise le communiqué, le 15 mars 2016, le Vérificateur général a initié la vérification financière des opérations de passation, d’exécution et de règlement des marchés d’intrants agricoles et appareils de traitement effectués par le GIE approvisionnement en intrants et appareils de traitement au titre des campagnes agricoles 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016. Et d’ajouter que pour des raisons stratégiques liées au monde rural dans le cadre de la relance économique, cette mission a été abandonnée par Lettre confidentielle n°01 15/2016/BVG du 9 septembre 2016.
En septembre 2018, mentionne le document, le Vérificateur général a entrepris la mission de vérification de performance de la gestion de la subvention d’intrants de coton pour les campagnes agricoles 2015-2016, 2016-2017 et 2017-2018 auprès du ministère de l’Economie et des Finances, du ministère de l’Agriculture, du GIE approvisionnement en intrants et appareils de traitement composé de la CMDT, de l’OHVN et de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton (UN-SCPC). Le rapport provisoire y afférent, dans le cadre du contradictoire, a été transmis aux entités concernées le 30 août 2019 pour recueillir leurs observations écrites.
S’agissant de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC), le communiqué indique clairement que le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, qui a pris fonction le 24 avril 2018, n’a, à ce jour, procédé à aucune vérification de cette structure. Au regard de la gravité de cette allégation, le Vérificateur général a décidé de saisir le procureur de la République compétent pour élucider cette affaire.
Par ailleurs, le Vérificateur général constate, avec amertume, une cabale de la part de certains responsables des entités vérifiées, dirigée contre le Bureau du vérificateur général et son personnel depuis sa décision, en date du 7 août 2019, de publier les rapports individuels de vérification. Ces pratiques n’entament en rien sa détermination de lutter contre la corruption et de poursuivre la publication desdits rapports.
Boubacar Païtao