Le chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé, a présidé, mardi, à la Primature, une rencontre avec les représentants des regroupements et partis politiques signataires de l’Accord politique de gouvernance pour un bilan de sa mise en œuvre depuis sa signature le 2 mai dernier, a constaté l’AMAP.
Ces échanges entre le Premier ministre et la classe politique, à huis clos, qui ont également porté sur la vie de la nation et les perspectives, ont duré plus de deux tours d’horloge.
A l’issue de la rencontre, Dr Ibrahim Bocar Bâ, membre de l’Alliance «Ensemble pour le Mali» (EPM) a précisé que le but était de faire le point d’avancement de l’Accord politique de gouvernance, c’est-à-dire les actions menées, cinq mois après sa signature. Selon lui, c’était aussi l’occasion de voir toutes les actions de terrain menées et de s’assurer qu’il existe un plan de communication adapté à la circonstance.
D’après M. Bâ, depuis que cet accord a été signé le 2 mai 2019, beaucoup d’actions ont été menées. A cet effet, il a dit que les lettres que le président de la République a adressées aux formations politiques, aux regroupements politiques et à la société civile ont eu des réponses qui ont conduit à faire un projet des Termes de référence (TDR) du Dialogue politique inclusif.
Il a cité également le programme d’actions gouvernemental qui est disponible, les actions de terrain menées par le Premier ministre et ses équipes pour montrer que dans les Régions de Mopti et Ségou, il y a une certaine accalmie.
Pour Dr Ibrahim Bocar Ba, ces échanges avec le chef du gouvernement ont, aussi, permis à chacun de se prononcer, de voir les points forts et faibles et de proposer des solutions, ajoutant que le Premier ministre a répondu aux questions qui lui ont été posées et a retenu les propositions d’amélioration.
Par ailleurs, le président de l’Union malienne-Rassemblement démocratique africain (UM-RDA), membre de la majorité présidentielle, a évoqué la tenue, très prochaine, de l’atelier sur les TDR du Dialogue politique inclusif, précisant que toutes les discussions sur les questions qui n’ont pas pu être réglées, à cette date, seront débattues au niveau du Dialogue politique inclusif. «Il y a une grande satisfaction pour nous par rapport à l’évolution de la situation. Le plus important, c’est la solidarité entre nous-mêmes puisque nous soutenons l’action gouvernementale», a déclaré le représentant de l’EPM, qui a invité les autres membres de l’Alliance à rester solidaires et solides en termes d’argumentations.
De son côté, le secrétaire général de l’Alliance républicaine pour le progrès (ARP), Boubacar Dicko, a confirmé qu’il s’agissait d’une rencontre à mi-étape avec le Premier ministre sur la mise en œuvre de l’Accord politique de gouvernance. Une réunion au cours de laquelle, ils ont passé en revue tout ce qui a été fait, depuis le plan d’actions qui était décliné au niveau des départements sectoriels, les visites du chef du gouvernement dans les Régions de Mopti et Ségou, sur les questions sécuritaires, le Dialogue politique inclusif et les faiblesses rencontrées.
« Lors de la rencontre, a-t-il souligné, le Premier ministre a estimé que la majorité est un peu aphone par rapport aux actions en cours et a appelé à plus de solidarité entre les signataires ».
En outre, le secrétaire général de l’ARP a indiqué que le Premier ministre a appelé à l’apaisement dans le cas de la route Bamako-Kayes et a donné des explications par rapport à cette affaire. Mais également sur les acquisitions de matériels médicaux pour l’équipement des hôpitaux, etc.
Pour lui, il était important que ces échanges aient lieu sur ces questions constituant des préoccupations pour les populations. « Quand on est ensemble dans un accord politique, il est important qu’il y ait des échanges francs. Nous cherchons des solutions ensemble aux problèmes », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le représentant de la Coalition des forces patriotiques (COFOP), Dr Abdoulaye Amadou Sy, a rappelé que son regroupement politique et le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) ont accepté d’accompagner le gouvernement sur la base de la main tendue du président de la République. Selon lui, les points saillants évoqués lors de cette réunion sont la sécurité et le développement.
D’après le représentant de la COFOP, au cours de ses 100 premiers jours, le Premier ministre a commencé par stabiliser le pays par différents voyages dans les Régions de Mopti et Ségou. Dr Sy a ajouté que cela a eu de bons résultats même s’il y a toujours du banditisme et des braquages. Pour lui, « ce n’est pas suffisant mais le plus important est de continuer à se concerter, à se dire la vérité ». C’est pourquoi, il a préconisé la tenue régulière de ce cadre de dialogue.
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(AMAP)