L’accord conclu entre le gouvernement et les rebelles a ouvert la voie à la présidentielle prévue le mois prochain au Mali, mais avant le redéploiement des forces armées dans la ville de Kidal. Peu après la cérémonie de signature mardi soir, la commission mixte de sécurité a commencé ses travaux dans un hôtel d’Ouagadougou. Et selon de sources proches de cette commission, les premiers soldats maliens précurseurs rentreront à Kidal d’ici le week-end, mais le gros de la troupe à partir du 1er juillet avec le déploiement de la Minusma.
L’accord entre Bamako et les représentants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) prévoit un cessez-le-feu et des dispositions qui lèvent des blocages. Il prévoit surtout que les forces de défense et de sécurité maliennes doivent entamer « dans les meilleurs délais » un « déploiement progressif » dans la région de Kidal, tandis que des éléments précurseurs seront envoyés dans la ville elle-même « sans délai ». Cette entrée est en préparation depuis mardi. En effet, peu après la cérémonie de signature mardi soir, la commission mixte de sécurité a commencé ses travaux dans un hôtel d’Ouagadougou. Et selon de sources proches de cette commission, les premiers soldats maliens rentreront à Kidal d’ici le weekend. Du côté de l’armée malienne, on refuse toute indication sur l’agenda sur ce redéploiement même si on reconnait qu’il urge et qu’on va vite pour permettre le retour de l’administration et l’organisation de la présidentielle du 28 juillet. Et selon de sources proches de cette commission, les premiers soldats maliens précurseurs rentreront à Kidal d’ici le weekend, mais le gros de la troupe à partir du 1er juillet avec le déploiement de la Minusma appelée, dit-on, à encadrer les militaires pour éviter tout débordement.
Les difficultés du contrôle du désarmement des rebelles
Les groupes armés touareg devront cantonner leurs hommes mais le désarmement n’interviendra qu’une fois signé un accord « global et définitif de paix » entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d’une part, et les communautés et groupes armés du Nord, d’autre part.
La vérification du cantonnement des Touareg peut s’avérer difficile et le renvoi de leur désarmement à la période post-électorale suscite des inquiétudes.
« Le processus DDR (démobilisation, désarmement, et réinsertion) est long. Il peut durer plusieurs mois. Il faut de la patience, surtout que la machine reste huilée », renchérit un membre de la mission africaine au Mali Misma.
Par Markatié Daou, envoyé spécial