Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a tiré la sonnette d’alarme sur « la nouvelle détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans la région du Sahel ». « Les groupes terroristes gagnent du terrain, tandis que les attaques contre les forces de sécurité nationales et internationales se poursuivent sans relâche », selon le patron de l’ONU qui s’inquiète aussi de « l’in- certitude » qui règne après le dialogue national inclusif boudé par une frange importante de l’opposition malienne.
Dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali, antonio guterres a indiqué l’incertitude suit le processus de dialogue national inclusif, boycotté par une partie de l’opposition, qui a recommandé la tenue d’élections législatives d’ici mai 2020, l’organisation du référendum constitutionnel, la sécurité et le retour de l’administration dans les zones d’insécurité et la relecture de certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
« Je suis préoccupé par les retards persistants dans la mise en œuvre de l’accord de paix, dans le contexte du dialogue national inclusif et de l’insécurité croissante à travers le pays», a indiqué le secrétaire général, tout en évoquant « l’insécurité croissante à travers le pays, notamment le manque de redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans le nord ». « la
nouvelle détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans la région du sahel dans son ensemble est alarmante. les groupes terroristes gagnent du terrain, tandis que les attaques contre les forces de sécurité nationales et internationales se poursuivent sans relâche » a déclaré guterres. selon le rapport de l’onu,les pertes dans les rangs de l’armée malienne entre octobre et décembre ont augmenté de 116% comparé aux trois mois précédents, avec 193 morts. par ailleurs, 68 attaques contre la Minusma ont été dénombrées contre 20 au cours de la période précédente. dans ses vœux de nouvel an, le président malien s’est réjoui de la bonne tenue du dialogue national inclusif. sans le succès reconnu par tous du dialogue national inclusif, a-t-il dit ; 2019, aurait été une année noire, un véritable annus horibilis. « ainsi donc, nos concitoyens
auront eu l’occasion de se pencher sur les préoccupations fondamentales du pays. ils ont débattu de questions nationales vitales sans concession mais dans la plus grande courtoisie, dans le plus strict respect de cette charte malienne du savoir-vivre et du savoir-être qui nous est enviée et que nous devons préserver envers et
contre tout », a déclaré iBK.
M.K. Diakité
Le Républicain