Le claquement de la CMA en décembre 2022 au sein du Comité de suivi de l’accord et le survol de plusieurs villes du Nord Mali sous contrôle des ex-rebelles ont attisé les tensions et compromis davantage la mise en œuvre de l’Accord de paix issu d’Alger déjà en mort cérébrale. Dans ce contexte de tensions, la question que tout le monde se pose quel avenir pour cet accord ? La Médiation internationale réussira-t-elle à lui donner un coup de fouet pour sortir de l’impasse ?
Le claquement de la CMA en décembre 2022 au sein du Comité de suivi de l’accord et le survol de plusieurs villes du Nord Mali sous contrôle des ex-rebelles ont attisé les tensions et compromis davantage la mise en œuvre de l’Accord de paix issu d’Alger déjà en mort cérébrale. Dans ce contexte de tensions, la question que tout le monde se pose quel avenir pour cet accord ? La Médiation internationale réussira-t-elle à lui donner un coup de fouet pour sortir de l’impasse ?
En plus de la question du DDR, il y a aussi celle de la régionalisation, la CMA veut que les trois grandes régions du Nord soient autonomes sous leur contrôle et que l’Etat central octroie 30 % du budget national à leur fonctionnement. Les éléments susmentionnés sont parmi tant d’autres exigences que la CMA demande.
Face à cela, les autorités de la Transition demandent aux ex-rebelles de faire des concessions pour une mise en œuvre intelligente et efficiente de l’Accord, ce à quoi la CMA se refuse. C’est dans ce contexte de forte tension qu’est intervenu le survol par le gouvernement de plusieurs villes du Nord Mali sous contrôle des ex-rebelles la semaine dernière. Cela viole-t-il réellement l’Accord de paix ? Pour bon nombre d’analystes, s’il est vrai que les deux parties violent par moments l’Accord, la palme revient à la CMA.
“Lorsqu’on s’inscrit dans une sorte de comptage en termes de violations graves de cet Accord pour la paix, les ex-rebelles sont par moments les plus cités. Car ils sont dans une posture d’un Etat Azawad indépendant”, souligne Dr. Aly Tounkara, expert au Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S).
En mai prochain, l’Accord d’Alger rentrera dans sa 8e année consécutive alors que les tensions sont vives entre les parties signataires. La question que tout le monde se pose est quel avenir pour cet Accord censé mettre fin à des décennies des rébellions au Mali ? Comment le relancer pour éviter l’escalade des armes ?
Après la séquence explosive du survol de Kidal, la Médiation internationale tente à nouveau de relancer le processus. Dans un communiqué, l’Algérie, cheffe de file de la médiation a présenté à la partie malienne des propositions “concrètes” visant à relancer la mise en œuvre. Réussira-t-elle à sortir de l’impasse ? C’est toute la question. Reste à savoir si ces propositions conviennent au gouvernement pour la relance des pourparlers.
Ousmane Mahamane
Source: Mali Tribune