La Maison de la presse a abrité, le samedi 25 mars 2023, la mise en place de l’Alliance contre l’Accord d’Alger. Tout juste avant le lancement de ladite Alliance, les responsables du Mouvement Tabalé ont fait un communiqué pour saluer l’initiative, tout en invitant les initiateurs à se joindre à leur projet relatif à la signature d’un Accord Inter-maliens pour la Paix, la Sécurité et le Développement du Mali dénommé : Accord national pour la Paix et le Développement du Mali (ANPDM).
Dans son communiqué, le Mouvement Tabalé affirme avoir appris, via les réseaux sociaux, l’organisation d’une rencontre à la maison de la Presse, le samedi 25 mars, aux fins de la mise en place d’une Alliance contre l’Accord d’Alger.
« Permettez-nous tout d’abord, de vous féliciter pour votre engagement citoyen et patriotique, à la base de votre démarche, qui, nous n’avons aucun doute ; est selon vous la voie la mieux indiquée pour sauvegarder l’unité de notre pays et son intégrité territoriale », a salué le Mouvement Tabalé.
Puisqu’il s’agit d’une question de préoccupation nationale, les responsables du Mouvement Tabalé ont fait comprendre aux initiateurs de l’Alliance contre l’Accord d’Alger qu’il n’y avait rien de plus normal que d’autres citoyens aient des approches différentes des leurs ; selon leur degré d’analyse, leur niveau d’information, leur ancrage sur le terrain, leur niveau de connaissance des acteurs et leur appréciation de l’évolution des rapports de forces géopolitiques et stratégiques dans le nord du Mali.
« Il est utile de rappeler ici que l’esprit fondamental et essentiel de l’Accord d’Alger se fonde sur 02 objectifs principaux : Prendre une mesure conservatoire politique pour épargner le Mali de la dislocation en 2012 et arrêter la guerre ; créer les conditions politique et sociale qui permettraient plus tard aux Maliens de se retrouver, sans aucune intervention exogène ; pour discuter de l’avenir de leur pays en posant les véritables bases de la résolution de l’équation Paix-Sécurité-Développement au Mali, à travers la signature d’un accord définitif inter-maliens », a rappelé le Mouvement Tabalé.
Selon les constats du Mouvement Tabal, il n’y a point de doute sur le fait que de la signature de l’Accord d’Alger, de 2015 à nos jours ; le pari de la paix, de la réconciliation, du développement des régions du nord et de la souveraineté de l’Etat est loin et même très loin d’être gagné. Pire, déplore le Mouvement Tabalé, les débats sur l’application dudit accord et les obstacles liés à sa mise en œuvre sont toujours en passe de replonger notre pays dans une guerre dont aucune partie ne sortira gagnant et dont les populations civiles payeront le plus lourd tribut.
« En quoi cela est aujourd’hui prioritaire pour notre pays, déjà fragilisé par d’énormes difficultés sociopolitiques, économiques et sécuritaires endogènes, associées à des enjeux et défis extérieurs assez préoccupants ? Qu’est-ce qui nous empêche de remplacer la logique de la confrontation inter-malienne par celle de la conversation fraternelle ? », s’interroge le Mouvement Tabalé.
Au vu de tout ce qui précède, le Mouvement Tabalé, plate-forme mondiale des acteurs du changement et de veille citoyenne panafricaine ; soutien fervent, mais critique et vigilant de la Transition en cours ; a jugé nécessaire de lancer au Peuple malien en février dernier ; un appel historique pour la signature au Mali d’un Accord Inter-maliens pour la Paix la Sécurité et le Développement du Mali dénommé : Accord National pour la Paix et le Développement du Mali (ANPDM).
« Nous vous demandons, vous invitons, vous sollicitons et vous prions, de vous inscrire dans ce schéma, en nous rejoignant dans le cadre d’une mutualisation d’énergies, afin que nous puissions mobiliser l’ensemble du peuple malien et notre État ; pour non seulement la résolution pacifique et définitive de la crise dite du Nord du Mali, mais aussi pour que nous soyons les véritables maîtres d’ouvrage de notre propre développement », c’est travers ces mots que le Mouvement Tabalé a tendu la main aux initiateurs de l’Alliance contre l’Accord d’Alger.
PAR MODIBO KONE
Source : Info Matin