Réviser l’Accord ? Relire l’Accord ? Modifier l’Accord ? Telles sont les grandes interrogations qui se passent sur cet accord pour la paix issu du processus d’Alger sur lequel aucune partie n’est totalement d’accord et d’ailleurs, ne peut l’être. Quel sort pour cet accord ? Entre accord cadre et accord explicite?
Le tunnel n’a pas d’autres issues. Une autre négociation avec tous ses risques, ce que d’aucuns appellent « relecture »,aboutissant à un accord encore plus explicite ou la reprise des hostilités entre l’Etat malien et tous ceux qu’il a, à ce jour, comme ennemis dans le septentrion malien.
Aujourd’hui, selon un observateur indépendant, le Mali a un accord que l’on appelle ‘’Accord cadre’’. Un accord qui se limite à fixer des objectifs entre les parties et laissant les modalités au choix et à la compétence des parties. L’Accord d’Alger va loin jusqu’à autoriser les parties d’un accord commun à pouvoir modifier les dispositions, que les parties jugent, porter atteinte à l’intégrité territoriale, la souveraineté de l’Etat, l’unité nationale ou la forme républicaine du Mali.
Par contre, un accord explicite, selon le même observateur, est un accord qui définit les objectifs et aussi les modalités. Cet accord, dit-il, comme le cas c’est passé dans certains pays en Afrique, prend tout en charge. Ce qu’il faut faire, comment il faut faire et le délai. Les parties n’ont aucun choix et aucun pouvoir sur le contenu de l’accord. Telle une loi, les parties ne vont que s’exécuter. Chaque violation entrainerait des rappels voire des sanctions ou la reprise des hostilités.
L’observateur explique aussi que les conflits intra-étatiques sont les réalités très fréquentes de l’Afrique depuis les années 60, après les indépendances. A l’intérieur d’un même pays, certains groupes appelés rebelles prennent des armes contre leur propre Etat pour des revendications politiques. Quand même, tous ces conflits finissent toujours par une résolution pacifique, « un Accord », a confié notre interlocuteur.
Aujourd’hui nous avons un accord cadre où le gouvernement malien est le principal acteur. Faut-il aller encore à un autre accord après d’autres hostilités ? La question qui aussi, mérite d’être posée.
Koureichy Cissé