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Accidents de la route : encadrer les pratiques

Le 13 juin 2023, un grave accident impliquant deux bus de transport en commun et un camion s’est produit sur la route de Ségou. La tragédie a causé 15 décès et 32 blessés, selon un bilan provisoire communiqué par le ministère des Transports et des infrastructures. L’excès de vitesse et la somnolence des conducteurs seraient à l’origine de cet énième drame sur nos routes, malgré les campagnes de sensibilisation. Mais, au-delà des relectures des textes envisagées par les autorités, une application plus stricte de ceux-ci s’impose pour mettre fin à ce qui n’est « pas une fatalité ».

« Les accidents sont dus essentiellement à trois facteurs : humain, lié à l’état du véhicule et lié à l’état des routes. Le facteur humain représente de 65 à 70% », explique un acteur. L’excès de vitesse, la somnolence au volant, les dépassements non autorisés ou encore la consommation de drogue ou d’alcool sont quelques-uns des comportements relevant du facteur humain qui, seuls ou conjugués, peuvent être à l’origine des accidents.

La fréquence et la gravité des sinistres ont justifié pour les autorités la prise de certaines mesures, dont la relecture des textes de l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER) pour mieux préciser ses attributions. Selon les statistiques de l’agence, depuis 2015 le Mali connaît un taux de mortalité routière de l’ordre de 25 tués pour 100 000 habitants. Et la plupart des victimes appartiennent à la couche juvénile.

Respect des textes

S’il n’existe pas de sanctions spécifiques pour les compagnies de transport qui restent soumises au Code de la route, dont les règles sont aussi valables pour les particuliers, la pratique a révélé des insuffisances dans les textes et règlements qui régissent la circulation routière, selon le gouvernement, qui a adopté des projets de textes régissant la circulation routière lors du Conseil des ministres du 16 juin 2023.

Parmi ces insuffisances figurent notamment la non réglementation du transport mixte, l’absence de moyens adéquats pour contrôler les dépassements de vitesse, l’absence de réglementation relative aux conditions de travail dans les transports routiers, en ce qui concerne les temps de conduite et de repos, ou encore la prolifération de nouveaux tricycles et quadricycles utilisés comme moyens de transport public.

Les améliorations visent donc, à travers l’instauration de sanctions, à corriger non seulement les faiblesses de la législation mais aussi à renforcer la sécurité individuelle et collective sur les routes. Outre les campagnes de sensibilisation, qui pourraient inclure une saine émulation entre les compagnies pour prévenir les accidents, une application adéquate de la réglementation s’avère nécessaire pour dissuader les contrevenants.

Source : Journal du Mali

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